Le développement local acentré… Nouvelle donne numérique pour la réussite des territoires, l’employabilité des habitants, le dialogue des gouvernances de proximité

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Le développement local acentré… Nouvelle donne numérique pour la réussite des territoires, l’employabilité des habitants, le dialogue des gouvernances de proximité

Ce propos situe diverses lignes de pensées et d’actions mises en perspective autour des mutations (sociales, économiques, institutionnelles, techniques…) de notre époque numérique.
  • L’occasion en est donnée par :
  • Le texte propose diverses thématiques de notre époque en les resituant au vu de ce qu’est un réseau « A »centré [2] :
    • "Le modèle de développement d’Internet est d’être totalement acentré. Il n’y a pas de centre, pas de partie plus importante ou par principe plus grosse que les autres, afin de rendre l’ensemble indestructible.
    • Les échanges y sont normalisés de manière à préserver une grande hétérogénéité ; Internet a été conçu pour que deux ordinateurs de marque et de constructeur différents puissent discuter entre eux, pour peu qu’ils respectent un tout petit bout de norme.
    • Possibilité de détruire un chemin du réseau sans compromettre ce dernier… Le réseau lui n’est, sur le principe qu’un ensemble de câbles reliant les ordinateurs les uns aux autres et par lesquels circulent les données numériques…
    • L’intelligence est à la périphérie du réseau… Il est désormais possible de relocaliser le monde parce que ce qui avait été obtenu par centralisation – à savoir la réunion d’une grande masse de connaissances à un endroit, d’une grande masse de production à un autre – peut désormais être obtenu de manière acentrée avec le réseau."




Contexte en décalage avec notre époque numérique

Décisionnel

  • Au-delà des modalités propres à chaque « système institutionnel public ou privé » déployant plus ou moins de concertation / co-production décisionnelle ; on peut s’interroger sur le fait que la référence à des « appels à projets » ne soit guère compensée par une évolution vers des pratiques décisionnelles davantage partagées. Ces appels à projets ont vocation certes à recueillir moult éclairages souvent opportuns sur des sujets divers. Ils traduisent la difficulté des responsables publics notamment (Etat et Collectivité) à avoir, dans des contextes complexes, des visions stratégiques propres sur des politiques données. Ils servent de valorisation aux divers réseaux plus ou moins « lobbies », ou consultants / chercheurs / entreprises « habitués » de la formule, avec le risque d’en « dépendre » intellectuellement et financièrement. Ils constituent une pratique positive s’ils visent à combler les lacunes du seul savoir de l’émetteur de l’appel à projets.
  • Le recours excessif aux terminologies ambiantes dans l’univers décisionnel (« durable », « principe de précaution », ou « web2 » et autres termes du numérique) contribue à noyer la force d’éventuels choix… pouvant conduire à des « non-choix », pour le moins à conforter un discours très général, appauvrissant sur les contenus correspondants (cf Blues du Numérique… et du Développement Durable… En quête de valeurs et de sens collectifs mobilisateurs.

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Numérique

  • Le numérique est perçu majoritairement par les décideurs et techniciens comme une simple question de réseaux physiques déployés à la mode du 19e et 20e siècle… c’est à dire principalement sous forme de tuyaux tentant de desservir de façon globalement équitable les populations et fonctions du territoire géopolitique. Cela induit des fractures en territoires non-desservis au même rythme ou qualité que les autres… L’équitable se heurtant aux réalités économiques de coût et de rentabilité financière des opérateurs… Tentent d’y remédier soit des formules technologiques diverses, soit des transferts ou des combinatoires entre investissement public / privé.
  • Les élus imaginent encore trop la performance potentielle du développement de leur territoire (logique investissement) à l’aune de la disponibilité ou non du dit tuyau et de la technique associée.
  • Pour moduler ce regard, transparaissent progressivement les enjeux des usages et services associés censés faciliter la compétence et l’employabilité des habitants comme les capacités concurrentielles des entreprises.
  • Chacun souhaitant pouvoir afficher l’émergence ici et là d’une filière numérique ou d’un quartier numérique porteur d’emplois…
  • Pour le moins, sont systématiquement occultées trois réalités incontournables des réseaux numériques :
    • le caractère acentré qui nous fait changer d’époque devrait conduire à des déploiements techniques partant plutôt du premier mètre [3] ;
    • la question de l’indépendance des flux et des usages qui bouleversent les rapports de force locaux / thématiques ;
    • la pérennité locale de la création de valeur économique et sociale induite ; à relier aux logiques push de contenus et services conduisant à des flux de collecte concentrant la valeur dans quelques grands groupes voir la déportant à l’international.
  • Il y a une évolution concomitante inversée entre la force de ses occultations et le buzz et glose autour de la terminologie numérique.

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Entrepreneuriat

  • L’énergie entrepreneuriale individuelle en France n’est pas la référence culturelle prioritaire. Notre société comme nos institutions préfèrent de loin les références aux logiques salariales, à la défense des droits acquis. Ce constat n’empêche nullement le déploiement d’entreprises selon les opportunités fiscales ou de marchés (cf Hausse des créations d’entreprises en octobre 2012… sachant que plus d’une sur deux se réfère au statut d’auto-entrepreneur dont la viabilité et la pérennité ne sont pas assurées - Cf bilan Insee. Cette hausse fait suite à une baisse sur 2011 de 12 % au regard de 2010 - Lien en pdf vers Apec). Cette culture faible est un handicap dans une société numérique favorisant les énergies individuelles et la concurrence des territoires.
  • Le dossier des Echos Cf liens en fin d’article traduit pourtant parfaitement les pistes à explorer pour conforter l’entrepreneuriat sur les proximités et commodités :
    • “Surprendre [4], se singulariser, ne pas être juste le nouvel entrant sur son marché, avoir le quart d’heure d’avance, être à l’affût, saisir des opportunités, une idée simple de simplification ou de valorisation… parfois révolution en rupture avec le marché… parfois juste une expérience client nouvelle…“
    • “Trouver son inspiration en analysant son environnement… Transposer son savoir-faire… Combler une offre de distribution absente… Dépoussiérer un marché traditionnel en le confrontant à de nouvelles tendances… Donner l’envie de combattre les préjugés… Jouer les bonnes idées reposant sur la proxilité… “

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Salariat

  • Ancré dans les luttes sociales, les accords professionnels et pour partie les enjeux actuels de compétitivité… le statut salarié est d’abord une modalité juridique de relation professionnelle qui appartient à l’histoire. Est-il le mieux adapté tant du point de vue de l’offre de sa force de travail, de son employabilité, de la demande de compétences… au contexte actuel de notre époque numérique pour partie nomade ?
  • Pour certains, comme lien contractuel de travail il ne sera probablement plus la forme majoritaire de contrat de travail. « Les entreprises vont recourir de plus en plus aux services externalisés certes, mais aussi au travail en réseau (permanent ou ponctuel) avec différentes expertises elles-mêmes agissant en solo ou en petit réseau ou TPE très mobiles dans leur dimensionnement » [5].
  • Il est probable que les structures publiques (Etat et Collectivités), les Pme devront aussi inventer de nouvelles modalités de travail « hors salariat » sans limiter leurs réflexions au non remplacement de certains, aux tendances du télétravail à domicile ou dans des lieux ad hoc.

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Démocratie

  • Aujourd’hui fondée sur la délégation de responsabilité, les pratiques démocratiques se heurtent à :
    • Exigence par les citoyens d’informations réactives, transparentes et responsables ;
    • Facilités pour contourner les obstacles ou induire des débats en marge des actions institutionnelles.
  • L’interrogation principale est néanmoins ailleurs dans le comportement et la culture des acteurs locaux voulant « servir public » en apportant des réponses, des solutions trop catalogues… Le déploiement des individualités dans une société acentrée, devrait d’abord conduire à accompagner, faciliter, induire l’émergence d’une foultitude de questionnements, d’initiatives visant à déployer des marchés ou contribuer aux services de proximité, à tout ce qui peut nourrir le fameux lien social… des communautés de vie et d’intérêt (de visu ou numérique).
  • Il en résulte une interrogation forte sur les modes d’organisation actuelle d’une collectivité ou des services Etat ; sur la nature même de leurs productions / services (cf ci-dessous) [6].

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Institutions

  • Le fonctionnement hiérarchique en silos n’est plus guère adapté à une société numérique, même avec des correctifs en activité horizontale. Cf ce qu’en dit Bertrand Duperrin Les nouveaux modes d’organisation peuvent-ils être mis à l’échelle : « La communauté fonctionne très bien…sauf lorsque qu’il y a une volonté d’instrumentalisation par l’entreprise. Conséquence concrète : on voit des communautés vivant de la seule volonté des salariés bien fonctionner, de manière officielle ou dans le dos de l’entreprise. Par contre dès lors que l’entreprise désire mettre en place des communautés ciblées les choses se compliquent pour une raison : c’est vu comme un surcroit de travail hors mission et fiche de poste, un travail qui va mécaniquement bénéficier à certains…et surement pas aux participants. C’est souvent le cas des communautés visant à “crowdsourcer” des idées pour un projet appartenant au final à une unité ou équipe dédiée qui fera travailler la communauté pour son seul bénéfice sans rien en retour pour elle. »
    « Ce qui importe est donc de superposer, intégrer, les deux logiques : l’une fonctionnant à haute vitesse, de manière intense, pour le quotidien et l’autre en tâche de fonds, plus lentement, pour le long terme. Or, comme on l’a vu, ce que les entreprises appellent “entreprise 2.0″ ou “social business” n’a souvent visé qu’à adresser une seule de ses dimensions en omettant l’essentiel : l’efficacité opérationnelle. »
  • Il faut probablement inventer les nouvelles formes d’organisations « A »centrées fondées sur des unités plus indépendantes et responsables, détachées de l’organisation et travaillant en réseau sur les fonctions aujourd’hui socialement reconnues de l’entreprise ou de la collectivité publique et non celles classiquement disponibles.

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Conversationnel… piège à 140 caractères

  • Les capacités conversationnelles ne sont pas égales entre les hommes comme entre les territoires… Relire Vers un management de la conversation… Clic ou Déclic à la Tribune ?
  • De plus, le « j’aime » des réseaux sociaux est particulièrement dévastateur sur les démarches collectives ou individuelles de raisonnement et d’argumentation, en favorisant notamment le buzz, l’émotionnel, l’impulsif, l’immédiateté, le non argumenté… Idem pour le retweet, qui n’est nullement un gage de pertinence mais traduit plus souvent la recherche d’une visibilité à des fins d’identité pour tenter de capter l’attention de l’internaute sur soi…

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Créativité, Intelligence dite collective

  • Méditer ce que dit Philippe Quéau dans Pour une critique de l’intelligence collective : "Ce terme est trompeur parce qu’une collectivité n’est pas un sujet, et ne peut donc être « intelligente » en soi. Ce sont les sujets pensants qui composent la collectivité qui peuvent être (plus ou moins) intelligents. Ce sont ces sujets qui sont des substances pensantes. La collectivité n’existe pas en temps que substance pensante. La collectivité ne peut être dite « intelligente » ou « pensante » que par métaphore et de manière fortement impropre.
    Ce terme est surtout dangereux car si l’on poussait l’idée d’intelligence collective à l’extrême, cela reviendrait à réduire l’individu à un point anonyme et sans valeur, et à valoriser le collectif comme seul « sujet » de l’histoire. Or ceci est un point largement discutable et discuté."
  • Attention aussi à ne pas faire de la créativité le mirage du développement des territoires… N’est pas créatif qui veut… Tous les hommes, tous les territoires ne sont pas également dotés en la matière… et si le contexte, l’histoire des lieux et des hommes d’un endroit peut être révélateur de capacité créative, celle-ci n’est pas automatique… En particulier la création d’un équipement, d’un quartier numérique (chacun voulant avoir son garage, sa silicon valley… reflet des segmentations fonctionnelles urbaines)… ne sont pas gages de réussites en matière de créativité. Cela peut-même se traduire par de grands déserts autour !
    Dans une économie numérique concurrentiel et acentré, une focalisation sur l’investissement peut vite devenir le mirage du développement local alors que la ressource et richesse locale principale redevient l’homme, son individualité et son employabilité…
  • Méditer enfin ce que dit dans le dossier des Echos Elisabeth Vinay de l’Apec à propos des méthodes de créativité « Il faut avoir une idée initiale ou un fil directeur, sinon ces méthodes ne sont pas de grande utilité ».

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Mutualisation, Collaboratif, Dynamique communautaire

  • Comme l’explique fort justement Fred Cavazza, « La dynamique communautaire repose avant tout sur l’empathie (”je cherche des personnes ayant eu la même expérience que moi“) des membres qui cherchent à partager une passion ou un vécu » Cf : Ne confondez plus communautaire et social
    … avec quelques commentaires révélateurs :
    • « l’égo des plateformes sociales (la première chose qu’on y demande est d’ailleurs de remplir son profil), là où sur une plateforme communautaire (comme un forum), l’utilisateur tend à s’effacer derrière un intérêt commun de la communauté. »
    • « la plateforme communautaire induit un sentiment d’appartenance et son activité sociale est l’indicateur de sa vivacité, avec en son sein des acteurs plus ou moins impliqués (les animateurs ambassadeurs, les réactifs, les passifs…) et où la dimension sociale est plus riche et complexe, plus collective, plus communautaire et ce 2 deux façons : La première ; un individu peut interagir avec une communauté, des individus peuvent interagir avec une communauté… Ce qui est un acte social tribal, ce faisant je participe à la communauté. La seconde : la mise en relation entre personne via le service affinitaire que me permet la plateforme communautaire et du coup, entrer dans le sentiment d’appartenance à cette communauté… »
    • « Le contenu attire l’internaute, la communauté le retient. »
  • Cela devrait inviter à relativiser la performance des outils et discours sur le collaboratif… sans oublier là encore, que les individus sont loin d’être égaux dans la capacité à partager, mutualiser… ou plus simplement exprimer des opinions, des argumentaires personnels pour nourrir le travail / projet commun. Relire ci-dessous le paragraphe sur la question des motivations et ce qui fait sens, sans omettre la question du caractère explicite du but recherché.

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Improbable, Incertain, Infidélité, Ephémère

  • A la différence de la seconde moitié du 20e siècle (entre reconstruction, et société du bien être matériel)… la société numérique déploie à l’envie les « non-repères » fondés sur l’improbable, l’incertain, l’infidélité… Cf Développement local-nodal / numérique / mobilités … vers quels improbables allons-nous ?.
  • La nature même des interlocuteurs jouant un rôle dans les mutations sociales, ne cesse de bouger, de se recomposer… Le fameux « interlocuteur référent »… n’est plus celui des « organisations représentatives »… L’éphémère règne en maître… L’important n’étant plus de se situer dans la pérennité ou en « représentation »… mais d’abord d’obtenir « reconnaissance », « respect », « écoute » et d’affirmer « ses envies ».
    Un bouleversement majeur et de l’inquiétude chez les acteurs institutionnels habitués à avoir « en face » une stabilité relationnelle fonctionnant au même rythme et selon des codes similaires. Le monde d’unique et de représentatif bascule dans des jeux d’influence et d’actions, multiples, non continues… La diversité, l’instabilité, la complexité, le non-contigu et la reconnaissance sont les nouveaux maîtres du jeu social.

Ritournelle du Management

  • Repartir de ce qui a été évoqué ci-dessus dans le paragraphe « institutions » à partir du texte « Les nouveaux modes d’organisation peuvent-ils être mis à l’échelle ? » en faisant le lien avec les cinq conseils (valeur, innovation, adaptabilité, passion, idéologie) de Gary Hamel pour manager autrement dans l’ouvrage « Ce qui compte vraiment » Ed Eyrolles« le type de management traditionnel étant devenu un problème, non une solution » :
    • «  Dans le monde des affaires, quand la confiance diminue, les contraintes réglementaires s’accroissent. Seule un regain d’éthique peut enrayer ce processus  »
    • «  Accorder bien plus de liberté aux salariés est la clef. Si l’entreprise veut de l’innovation et de l’inattendu, elle doit laisser la possibilité aux salariés de le provoquer.  »
    • «  Les entreprises oublient de se ré-inventer. Elles répètent les recettes qui ont fondé leurs succès passés, campent sur leur autosatisfaction et se laissent diriger par leur instinct de conservation et leurs rigidités mentales.  »
    • «  La plupart des managers ont le réflexe d’étouffer l’enthousiasme de leurs collaborateurs plutôt que celui d’en attiser les flammes… Le problème aujourd’hui n’est pas un manque de compétence mais d’ardeur …  Combien de règles imposent la standardisation aux dépens de l’initiative et de l’enthousiasme.  »
    • «  L’idéologie du management est déséquilibrée, car elle accorde une place excessive au contrôle et à la bureaucratie, mais tout à fait insuffisante à la liberté… Les entreprises accordent à tort peu d’intérêt aux coûts invisibles suscités par les décisions trop tardives, les biais cognitifs, les préjugés dissimulés et la déresponsabilisation du personnel… Ce qui constituent «  un désavantage concurrentiel  » et forment … une «  taxe de management  »
  • S’analysant dans le contexte d’une époque, des rôles et incidences humaines, des outils et technologies… le management n’est qu’un élément d’un système dont il serait bon de relire quelques repères majeurs et de forte actualité dans les deux ouvrages de Jean-Louis Le Moigne : « Les systèmes de décision » - Les « systèmes d’information » dans les organisations - PUF 1974.
  • Autour des pratiques du développement local, retrouver les fondamentaux des compétences des collaborateurs et éviter de les cantonner à la quête tous azimuts de financements… Tout développeur local est d’abord un facilitateur, un interconnecteur d’énergies, d’opportunités, un bon connaisseur des territoires géopolitiques et numériques, un explorateur disposant de marges de manoeuvre et de temps pour oser penser l’avenir, ayant bien identifié les vrais acteurs / vecteurs d’influence… bien plus qu’un gestionnaire ou un technicien de projets… A méditer sans doute :
    • Posture de coopération : « Ce qui est rare à présent, ce n’est pas le capital, l’accès au marché, les compétences ou les technologies. Ce qui ne peut s’acheter, ce sont les relations entre ces facteurs, la façon de coopérer » (La logique de l’informel - A la découverte des jeux de pouvoirs dans l’entreprise » par Gérald Pavy)
    • Illusion : « Le principal obstacle à la découverte… n’est pas l’ignorance, mais l’illusion de savoir » (Les découvreurs par Daniel J Boorstin, Ed.Robert Laffont 1963.)

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Au croisement des générations

  • Lutter contre le syndrome de la génération perdue est un point à ne pas occulter : « Se battre contre la pauvreté de la jeunesse, c’est préparer la croissance de demain… toute personne mérite une chance, et la société se doit d’aider chacun à obtenir cette chance… Investir dans la jeunesse fournit le meilleur rendement que toute société peut espérer à la fois en termes économiques et humains. ». Notre contexte actuel de fort chômage comme de nombreuses attitudes d’exclusion reflètent ce syndrome…
  • L’intergénérationnel est faible dans notre pays, et il faut saluer ce genre d’initiatives bottom-up… Projet Hameaux de vie - Habitat intergénérationnel en milieu rural… bien éloigné des objectifs réglementaires ou poursuivis par les acteurs publics et privés du logement.
  • Enfin la présence des nouveaux Séniors… avec en 2050, un habitant sur trois âgé de 60 ans ou plus, contre un sur cinq en 2005… ne posera pas que des questions sur le financement des retraites, les équipements de santé, les vulnérabilités… mais bien davantage une incidence forte sur l’aménagement des pratiques et des circuits de cheminement sur les voiries et espaces publics de ces populations. Cf par exemple Accessibilité Incontournable et Trajet le plus court pour les plus pénalisés. Quant aux acteurs numériques… ce marché est un boulevard pour déployer produits et services de commodités en situation statique ou nomade…
  • Pour ce qui est des générations dites X… Y… ou Z…, il vaudrait mieux ne pas se méprendre ou se contenter de la glose ambiante… Au delà des fractures entre générations et des incidences dans le management des hommes, résultat classique d’écarts dans les niveaux d’apprentissage des pratiques numériques ; ce n’est rien moins que le passage d’une génération à la suivante… comme à chaque époque.

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Points de rigidités culturelles, sociales,
économiques et techniques

Changement d’échelle des territoires

  • La France vit sur deux échelles territoriales historiques :
    • L’aire géopolitique conduisant au millefeuille des institutions publiques… sous la pression actuelle des discours de métropolisation ou d’efficacité publique…
    • L’aire du marché aux frontières fluctuantes selon la taille de l’entreprise, sa localisation, sa gestion des approvisionnements, et la nature de commercialisation des produits et services.
  • Il en est d’autres liés au contexte numérique qui frappent vigoureusement à la porte :
    • L’aire du nomadisme : oscillant en rythme et territoire parcouru selon les opportunités, les points de connexion,
    • L’aire de communautés : fondé sur l’appartenance, les valeurs, le déploiement de pratiques de partage et de coopération / collaboration.
    • Les aires des plus petites proximités qui en émergent : se retrouver dans un café wifi pour une mousse, au coin des rues, dans un télécentre, un espace coworking, une conférence web, une réunion en ligne, lors d’un flash mob … Ne pas oublier l’importance majeure dans le fonctionnement des organisations et des territoires… de ces petits coins de paradis que sont les « bancs publics »… y compris pour y gaspiller du temps… ou y partager des envies… [7]
  • Les rythmes de circulation des flux d’informations, de produits / services, de décisions sont en interaction entre « ces 4 échelles ». ils suscitent décalages, tensions, découplages qui grèvent le potentiel et l’avenir des acteurs et territoires concernés.

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« Toutes choses égales par ailleurs » … c’est fini

  • Le numérique, la crise financière, les nouvelles modalités du travail nomade innervent la plupart des secteurs… De par les mécanismes acentrés de flux d’informations, d’implantations et de décisions… le complexe, l’improbable, l’incertain, l’infidélité (cf ci-dessus)… font tanguer les certitudes et créent un univers particulièrement mouvant.
  • Raisonner en segmentant les sujets, les fonctions urbaines ou sociales des territoires, en occultant ce contexte en mouvement conduit à refuser de penser l’avenir ; alors qu’il faudrait l’oser. Cf Développement local-nodal / numérique / mobilités … vers quels improbables allons-nous ?

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Procédures… Processus… De l’âme et du sens pour les porteurs de projets

  • De nombreuses procédures (Agendas 21, Schémas directeurs d’aménagement numérique, Plans de développement du paysage, Création d’entreprises etc… ), en devenant simplement mécanistes, perdent du sens social et une humanité qui pourtant devraient être au coeur de leur performance / pertinence. La plupart occultent plus ou moins consciemment les contextes instables de notre époque. Il faudrait relire « H2O » d’Ivan Illich (Ed. Lieu Commun 1988) pour mieux comprendre « l’oubli de ce que l’on a oublié ».
  • Pour prendre un peu de recul, il est utile de se replonger dans un ouvrage resituant les enjeux en ces domaines : "Le contrôle de gestion stratégique, la gestion par les activités de Philippe Lorino - Dunod 1991.

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Motivations sur ce qui fait sens individuel et collectif

  • Collectif actif / passif : engagement et coopération font-il bon ménage ? Un bon exemple en est la question de la vie privée : des internautes inquiets mais laxistes : « Les utilisateurs… ignorent en grande partie la manière dont sont utilisées les données qu’ils fournissent sur le Net. 80 % des internautes affirment ne pas lire les conditions d’utilisation des données personnelles des services qu’ils utilisent. Cf étude Internet Society, qui défend des standards libres sur Internet au niveau mondial. ».
  • Au fait, c’est quoi le but ?… Dans ce texte Bertrand Duperrin situe bien les enjeux de motivations de notre époque autour des interactions but / collaboration / réseau :
    • « Il est plus évident pour un collaborateur dans son contexte métier de réseauter pour arriver à ses fins que d’être dans un contexte de réseautage et faire le chemin à l’envers revenir vers son objectif métier… »
    • « Passer de l’assignation de tâche à la responsabilisation sur un but plus global est une lourde remise en cause de l’organisation du travail »
    • « La question “à quel but contribue votre projet 2.0″, entreprises et collaborateurs devraient avoir une réponse autre que partager, collaborer, renforcer l’engagement qui ne sont que des moyens. »
    • « A défaut, le social continuera à errer sans but dans l’entreprise, avec pour seul objectif de fonctionner pour lui-même, générer sa propre activité. On parlera de bureaucratie sociale pour faire bien, mais ça restera de la bureaucratie. »

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Qu’est-ce qui peut faire progrès, dans un univers de buzz et de panurgisme ?

  • Dans le bruit général des flux d’informations… bien malin celle ou celui pouvant déceler les tendances créant du progrès, de nouveaux modes vertueux du fonctionnement, du dialogue et de la diversité nécessaire à l’équilibre de nos sociétés.
  • Les flux Rss, les j’aime, les tweets bruissent de doublons, triplets en tous genres constituant autant de pratiques buzz confortées à l’envie par la pratique généralisé du « copier, coller » sans la moindre éthique, et du romancé pour le romancé à partir de dépêches trop souvent non vérifiées…
  • Le panurgisme comme la glose sur les thèmes du moment sont aujourd’hui une pratique diffuse mais bien ancrée, reflétant la faiblesse des visions d’avenirs, des argumentaires et étouffant les velléités d’explorer d’autres univers ou façons de penser. Peut-être paradoxalement une incidence des masses d’informations considérées comme gratuite ou en copie libre…
  • Sans doute convient-il de prendre la posture du Philosophe Sceptique : « Je ne recherche que la vérité. Sur le fond de mes évidences propres, fruits d’une vie de méditation, je vais dire ce qui me semble vrai. Je proposerai des analyses, je donnerai des raisons, j’avancerai des arguments ; des preuves je ne puis en fournir. vous êtes donc libres de penser que je me trompe, que je suis dans l’illusion… » [8].

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Mutations à opérer

Réapprendre à réfléchir et Objectifs d’une société apaisée et respectueuse

  • Redécouvrir l’aventure et la posture de l’explorateur si bien décrites dans Les Découvreurs » de Daniel Boorstin Ed R.Laffont, ou « Le livre des terres inconnues - Journaux de bord des navigateurs XV-XIXe siècle » par François Bellec - Ed du Chêne.
    «  Leurs journaux de bord, leur correspondance et les récits de leurs compagnons ont la fraîcheur des émotions sincères, des émerveillements qu’amplifiait le superlatif convenant aux mondes nouveaux. On peut y lire leurs motivations nobles, leur fierté parfois arrogante, leur assurance, leur triomphe et leur gloire. On y déchiffre aussi, entre les lignes, leurs doutes, leur lassitude, leurs peurs, leur désarroi, leurs échecs et parfois leur détresse ».
  • Retrouver le rythme du temps : « rien ne sert de courir il faut partir à point »… et pourtant dans le numérique, l’aménagement du territoire, les choix industriels, le rôle des pme, la gestion financière, la gouvernance… que de fois n’a-t-on pas (le nez sur le guidon ou le court-termisme) assez mûrit ce que Jean de La Fontaine nous enseigna… Il faut réapprendre la lenteur et construire le développement local acentré en prenant son temps…. Dépêchons-nous d’être lent - Eloge de la lenteur « Faire moins c’est plus ».
  • Alors même que se renforce l’univers concurrentiel d’internet autour des énergies et employabilités de chacun(e), il faut construire de plus en plus le local / nodal (cf ci-dessous) dans des visions, des pratiques d’une société apaisée et respectueuse pour tous, au-delà des conflits d’usages ou d’intérêts. Ce point n’a rien d’idyllique… Il suffit pour s’en convaincre de partir des pratiques de cheminements en proximité dans les mobilités quotidiennes en visant le poids des incivilités … simple question de bonne éducation, d’écoute mutuelle !

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Individualisme, Participation active, Bonnes échelles

  • Le propos de Martin Vanier Métropole et solidarité : oeuvres croisées montre bien l’enchaînement des questionnements, pratiques progressives (hétérogénéité, rivalité, promesses, complexité) sur la solidarité élargie à chaque changement d’échelle de vie ou de territoire allant vers la métropolisation… Mais paradoxalement il ne fait aucune démonstration dans le cas où la solidarité vise à retrouver la plus petite des échelles : la famille, le hameau, le moulon, le projet du quartier ; le collectif défensif / offensif, le lieu-dit…. Et encore moins les phénomènes de solidarité (option marché ou hors marché) qui se déploient aux points nodaux de rencontre entre les pico-projets et les piezo-énergies du Lego Numérique Local (cf ci-dessous le développement nodal). Le ré-enchantement du territoire… est bien du côté du ré-enchantement du nodal (Cf aussi Le territoire dans les sillages de la complexité - texte de Michel Roux).
  • Les terminologies communication / appropriation doivent être largement revues dans leur excès autour des nouvelles pratiques de proximité / solidarité et des interactivités numériques… Elles ne peuvent plus se cantonner à un discours souvent verbeux et condescendant… structuré autour du sachant.

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Eco-système, obligation de surprendre, capacité d’attention, facteurs d’adhésion, viralité, expérience utilisateurs

  • Mutation institutionnelle : En complément des repères ci-dessus sur les blocages institutionnelles, il y a lieu de revenir sur les segmentations historiques dans l’organisation des unités dont les terminologies reflètent davantage les références aux thèmes du siècle passé… plus qu’aux enjeux et complexité d’aujourd’hui en interaction avec les éco-systèmes propres à l’organisation ou dans son contexte.
  • De plus comme l’évoque l’ouvrage « Why Nations Fail », de Daron Acemoglu et James Robinson ; le secret de la croissance se cache dans les institutions « inclusives » : « institutions politiques et économiques inclusives, c’est-à-dire celles qui ont permis un partage des opportunités entre citoyens… bien que les élites et les groupes d’intérêt s’y sont traditionnellement opposés » [9].
  • A travailler les enjeux des capacités d’attention de chacun(e) envers / dans les eco-systèmes (cf Surinformation et déficit de la capacité d’attention : un problème mal posé ). Repartir de Pour une écologie de l’attention.

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Bien commun - Prospective et Opérationnels

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Intermédiation des échanges

  • La valeur n’est plus dans l’objet mais dans sa valeur sociale : « par ex dans le concept du café Babochki à Moscou… les clients ne paient pas leurs consommations mais le temps passé… Tout est conçu pour pouvoir s’y relaxer (espace jeux et espace cinéma), échanger paisiblement ou travailler (accès wi-fi). Voilà un nouveau “business model” pour moderniser le traditionnel café-bar. » (Anne Brunet MBappe - Novencia).
  • A mûrir encore la création de valeur et d’intermédiation dans les capacités d’attention et de pollinisation entre les énergies.
  • Plus généralement, le lecteur économiste ou non, relira avec intérêt un petit ouvrage de Piero Sraffa « Production de marchandises par des marchandises - Prélude à une critique de la théorie économique » - Dunod 1970… donnant un éclairage décalé à nombre de questionnements propres à notre société numérique… y compris sur la question des monnaies locales - Cf aussi Mains d’œuvres et monnaies alternatives (MOMA).

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Fonction Travail et « A »localisation des activités économiques

  • Le préfixe « a » et Lexique des affixes (préfixes et suffixes) est un affixe qui signifie privé de, absence de quelque chose…
  • Le terme de chômage devrait alors se dire « atravail »… et le « alocal » devrait remplacer l’expression « local-global-glocal »…
  • Le « privé de » semble bien devenu la nouvelle donne de notre époque… Non la privation vécue dans l’après-guerre invitant à la reconstruction du bonheur et d’une société de consommation sans contrainte ; mais bien davantage de façon latente et insidieuse : le vide, l’absence, le bouleversement des équilibres, des articulations de pensées, l’absence d’horizons tangibles, le piège vers des solutions toujours partielles ou repoussées, des certitudes rendues fragiles par nombre d’improbables…
  • Et pourtant nous sommes dans une société de l’abondance informationnelle… avec une grande faiblesse sur les capacités d’attention (cf ci-dessus)…
  • La multiplication des objets communiquants [10] dans la vie courante, les processus industriels, les logements, les voiries et mobilités… les activités culturelles, sportives … va rapidement contribuer à découpler implantation d’activités et local… mais aussi habiter et travailler local…

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Territoires « A »centrés - Réinventer les gouvernances

  • Territoires et villes numériques acentrés : Les discours convenus sur la densité urbaine, les logiques de métropolisation, les espérances de solutions big data, ne feront sans doute pas pencher la balance. L’acentrement touchera nos modes de vie urbain pour faire éclore des échelles de plus grande proximité, au détriment du discours sur les grandes fonctions et la segmentation urbaines. L’alocalisation des activités prendra probablement en tenaille les capacités d’interactions positives entre les mondes urbains et ruraux. Ceci en attribuant un rôle majeur aux interstices et aux regards critiques sur la portée esthétique et poétique des technologies numériques… et non le renforcement d’un « mur » d’incompréhension ou de projections sur le bien-être et le bonheur respectif…
    En définitive nous irons vers des modes de vie urbains… mais dans des univers plus proches, davantage non-contigus voir éclatés… mais grandement interconnectés autour de pratiques et de vie plus ou moins nomades. L’intelligence des « infostructures sociales et nomades » s’instillant dans ces interstices…
  • Régulation, Influence, But : L’influence n’est-elle qu’un cache misère qui montre qu’on ne comprend rien à la valeur comme le suggère Bertrand Duperrin : « l’influence ne veut rien dire si elle n’amène à un moment donné quelqu’un à accomplir une action positive impactant l’activité de l’entreprise. » N’est-ce qu’une question d’audience, de propagation, de traçabilité en rapport avec la capacité d’attention du contexte et des cibles visées ?
    Dans un territoire géopolitique ou numérique, tout bon observateur sait bien que « celles et ceux qui comptent » ne sont pas forcément sur le devant de la scène…
    A relire même si l’époque a changé : « Un homme d’influence, Siegmund Warburg de Jacques Attali ».
    Cela devrait aller en se renforçant tant la société numérique prend en compte la reconnaissance plus que la représentation.
    Autour des générations « S comme séniors » (avec l’appétence qu’on leur connait pour le numérique) verra-t-on le renouveau des médiations / influences des âges de la sagesse… ?

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Voies / voix du Développement Nodal

  • Au coeur des commodités, des moments de vie, des proximités… dans les moulons, les hameaux… il existe un ligne économique, une réalité sociale, une expressivité individuelle ou de groupe, un facteur de sens…
  • Rôle de la proxilité : « offre de proximité et de facilité via des concepts facilitant la vie quotidienne, ou de nouvelles formes de mise en relation entre particuliers » - Cf aussi Interview Anne Brunet-Mbappe : « Les bonnes idées reposent sur la “proxilité” ».
  • Renforcer les concepts à forte identité et besoin de services hyperspécialisés… Trouver ce qui fait vibrer… Jouer la carte de l’émotion, de l’empathie… Participer au temps des tribus exacerbé par l’omniprésence des réseaux… Apporter du « serviciel »… Viser l’ultra Premium… Déployer les achats groupés en e-commerce : « Succès des Foodtrucks… Restaurant à Lyon avec menu sans les douzes principaux allergènes… » [11].
  • Simplifier et embellir le quotidien : par ex pour tout ce qui touche aux cheminements de proximité en prenant en compte toutes les populations / usagers en visant comme dans Voirie pour Tous [12], une démarche qu’on peut résumer comme la recherche de pratiques apaisées et partagées des voies et espaces publics , tant en cheminement et mobilité qu’en usages pour la vie locale .
  • Animer et accompagner les talents locaux émergents au plus près des moulons et des hameaux pour innerver la vie économique et sociale de proximité. Le Nodal est une myriade d’interconnexions fructueuses et créatrices de valeurs au coeur des Legos Numériques Locaux articulant :
    • Les nanoréalités (multipliant les opportunités d’interaction des surfaces d’interconnexion ; d’où une diversité riche de propriétés - réseaux, services, usages - aux effets connus ou improbables)
    • Un local géopolitique ou de communautés par empathie ;
    • Des postures individuelles de coopération, d’adhésion, de partage et de voisinage, au plus profond des micros / nanos territoires : quartiers, lieux-dits, moulons, communautés par empathie, lieux symboliques d’accès réseau numériques, de travail à distance / nomadisme, d’apprentissage en co-fabrication, d’expériences / médiations utilisateurs…
      A voir Le Développement Local est mort - Vive le Nano Développement Local, Numérique, Territorial, Entrepreneurial et Créateur de valeur

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Question Constitutionnelle

Les points ci-dessous sont-ils en adéquation ou inadéquation avec notre époque numérique d’un monde acentré… du 21e siècle ?
  • Référents de la Révolution française et principes de liberté, égalité, fraternité… qui se heurtent à des questions sur la neutralité, la marchandisation / gratuité, l’accès ou la qualité du réseau, la gestion des infostructures de l’internet…
  • Article 72 du Titre XII - Des Collectivités Territoriales : « Aucune collectivité territoriale ne peut exercer une tutelle sur une autre. Cependant, lorsque l’exercice d’une compétence nécessite le concours de plusieurs collectivités territoriales, la loi peut autoriser l’une d’entre elles ou un de leurs groupements à organiser les modalités de leur action commune… ».
    Est-il encore pertinent alors même que le « millefeuille territorial » sera de plus en plus interpellé par un monde « A »centré, bien loin des rapports de dépendance, de tutelle des 19e et 20e ?

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Thèmes porteurs

  • Enjeu Culture… Elargir les horizons : de nombreux changements d’époque furent révélés par des renouveaux culturels profonds… Il faut déployer une créativité culturelle acentrée « nourrissant » les plus petits, les nanos territoires topographiques ou de communautés numériques.
  • Opportunités Commodités… Proximités du quotidien… Marchés intergénérationnels : Ne pas oublier que Le travail domestique vaut un tiers du PIB. A voir aussi les questions intergénérationnelles dans une société où 35 % de la population a plus de 50 ans… [13]
  • Diversité des Savoirs et des Pratiques… Nouvelle richesse partagée
  • Numérique ouvert sous réserve de prendre en considération sérieusement les réalités économiques, les logiques financières d’opérateurs, la situation des collectivités locales, les sauts ou opportunités technologiques déplaçant les lieux / supports de création de valeur… que ce soit sur le Très haut débit, l’Open Data, le Cloud…
  • Créativité de proximité … Si l’on en croit l’étude La créativité, principal atout de la marque France… Chaque territoire devrait calculer son « goodwill » (ensemble des éléments immatériels justifiant le prix à payer pour acheter un bien ou service). Comme le dit Denis Gancel (Havas Design+ et W & Cie) dans le lien ci-dessus : "il conviendrait de mieux valoriser ce capital immatériel créatif que l’étranger nous reconnaît. « Et ce dans l’ensemble de l’économie, plus seulement dans le luxe, la gastronomie et le tourisme. C’est un levier énorme, à condition de ne pas se laisser enfermer dans un repli passéiste et patrimonial ».
    Ne pas oublier de déduire la taxe de management, pour coût invisible, évoquée ci-dessus.
  • Parier sur l’énergie des entreprenants dans les nano-territoires en articulant pico-projets et piezo-énergies du Lego Numérique Local (Cf Comment concilier Territoires numériques, Développement local, Entrepreneuriat, Boucle Locale, Opérateurs de proximité, Politiques publiques ? et en invitant au Do it yourself.
  • Les acteurs de proximité connaissent bien souvent des exemples parlant en ces domaines… J’en citerai simplement trois pour éclairer le sujet :

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Commentaires (en continu) sur retour d’internautes

Olivier Zablocki
« Cette somme me paraît essentielle et sa lecture particulièrement fluide. »

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Cedric André
"Bien des réflexions touchent mon intérêt au delà de la complexité des sujets abordés. Merci pour la promotion de notre projet. Je suis actuellement en phase d’expérimenté une V2 de ce programme la V1 ayant été une ambition trop grande pour notre petit groupe. Je vais donc partir sur une unité de vie similaire d’une dizaine de foyers seulement, avec un peu moins de variété dans les actions en me focalisant sur l’habitat intergénérationnel et le vivre ensemble au détriment de l’agricole et de l’entreprenariat quitte à le mettre en place si des porteurs se présentent"

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Véronique Bouthegourd
« Je ne suis pas sur le seul culturel …. les Créateurs de futurs œuvrent sur la créativité citoyenne participative, l’émergence au niveau individuel, et l’innovation sociale (en l’occurrence sur la participation des citoyens aux décisions publiques - reprenant leur droit à la parole) »
« Le coté culturel et artistique est, pour nous : les créateurs de futurs, juste un secteur parmi les autres, travaillant sur de nouveaux modèles économiques, sur de nouvelles relations aux élus, sur du développement local de proximité (toutes activités et tout secteur confondu), sur des propositions d’organisation territoriale en réseau (économie de réseau - économie de la connaissance) »
« l’association travaille sur la notion de la »Norme« (les changements normatifs car ce sont les changements de comportements qui poussent l’assemblée nationale à modifier ou créer des lois »

 
Réponse Jacques Chatignoux

  • C’est la diversité qui m’importe car source d’horizons…
  • Une société sans affirmations / contradictions / conflits / désordre / scandale culturels a plus de mal que d’autres dans les phases de transition / mutation entre époques. Aujourd’hui sur ce terrain, les contradictions portent sur des modalités d’accès… Pas grand chose de contradictoire sur les contenus, les productions culturelles… en tout cas innervant la société. Le romancé étant partout et nulle part, le convenu domine… Qu’est ce qui dérange suffisamment aujourd’hui comme trace culturelle pour faire oeuvre de « refondation » ou de « mutation »… ou simplement pour parler d’une « période »…
  • En ces domaines… la créativité… beaucoup peuvent en parler… bien peu en sont sans doute capable… Le grand écart des potentiels entre individus ou perceptions de contexte favorable.
  • Sur le « reprenant leur droit à la parole », je ne suis pas certain que nos concitoyens (y compris la jeunesse) aient envie d’autres choses que de confier à d’autres le soin de … Les paroles sont faibles, éphémère sur internet. Les buzz ou traînes ne marquent les esprits que sur l’annexe du propos… et plutôt sur tout ce qui n’est pas raisonnement ou argumentaire rigoureux. Le droit à la parole est aujourd’hui principalement émotionnel et affect… peu constructif… si ce n’est de vagues éphémères ou « manipulées ». Le panurgisme n’est pas absent du numérique. On ne construit pas une démocratie vivante et impliquante sur une génération Y … Z ou autres…
  • Les Normes ne sont que temporaires et souvent traduisent une vision déjà ancienne de la société. Que peut être une norme quelconque alors que l’improbable de nos horizons domine ? Quant aux élus… leur rôle me semblerait d’abord d’élargir les horizons du possible, pour faciliter les alternatives et non de vouloir coder des solutions bien peu pérennes… Trop peu de nos élus ont une vision de l’avenir de leur territoire. C’est la contrepartie de la dominante gestion…

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Internaute
"Je viens de découvrir avec intérêt vos travaux et centres d’intérêt.
Deux points m’intéressent particulièrement :
1° niveau local / Créativité : développements concrets face aux « grands concepts »
2° la notion de bien commun."

 
Réponse Jacques Chatignoux

  • Bien commun… Vaste sujet… Quelques repères et rapprochement mentionnés ci-dessus dans le § Biens Communs
    Sur ce, comme l’économie est très souvent absente ou occultée dans nombre de sujets émergents… je pose souvent la question du rapport entre les deux… Pas vraiment de réponses…
    Aujourd’hui, il faut sans doute davantage « construire des biens communs », s’engager sur le sujet et ne pas trop se projeter dans la chose…
  • Niveau Local / Créativité : Concret et concepts se rencontrent-ils vraiment dans les faits.
    La Créativité est d’abord énergie, envie, vécu et parcours vers une reconnaissance. Pas sûr que le porteur d’énergie ait besoin de concepts pour ce faire… voir imagine vraiment faire de la créativité.
    Sans doute est-ce le regard des autres qui nomme la chose, le fait, le vécu… comme créatif :) … et le parera de bien d’autres terminologies plus ou moins utiles et adaptées ; selon le buzz ou la glose du moment.

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Loïc Lorenzini
"Très intéressant !
J’étais à la DATAR en réunion de travail sur les campagnes françaises où justement j’essayais de développer l’idée « d’acentré » pour sortir de la traditionnelle réflexion centre/périphérie qui me semble datée.
Ma question est comment on passe à l’action sur le territoires ? Autrement dit comment démarcher des collectivités pour développer des expérimentations ?"

 
Réponse Jacques Chatignoux

  • La Datar / Diact (culture plutôt 19èm / 20e siècle) n’est à l’évidence pas le lieu pour pousser ce genre d’idées… pas plus d’ailleurs qu’ETD sa filiale…
  • « Passer à l’action… Expérimenter… »
    L’attitude consultant n’est pas la seule possible…
    Le sujet n’est sans doute pas dans l’expérimentation mais dans la « reconnaissance »
    Tout ne passe pas par les collectivités… mais on peut les associer.

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Mathieu Coste
« Merci Jacques pour ce long et profond partage. Il m’est venu une idée en le lisant. J’aimerais m’en servir de base pour l’écriture de nombreux billets qui alimenteraient de façon hebdomadaire le déploiement de ChezNous. Cela permettrait de coller le contenu à des expériences et pourquoi pas imaginer que d’autres »entrepreneurs« de ce monde »A-centré« puisse se joindre à Nous. »

 
Réponse Jacques Chatignoux

  • La méthode me semble bonne… C’est au fond celle de l’essaimage, mélangé à du butinage…
  • Le tout dans une « révolution du sourire »… C’est tout miel :)
  • Sur le fond, il importe sans doute que les quelques exigences intellectuelles que je m’efforce de poursuivre dans les raisonnements, les citations demeurent une des lignes directrices des billets envisagés… tout en mentionnant bien sûr l’origine des citations picorées ici et là dans le présent article ou ailleurs.
  • Plus généralement, il importe de poursuivre ces voies constructives d’autres pensées publique, privée civile sur le monde Acentré en émergence. Ceci en mutualisant des veilles, en explorant d’autres contradictions de nos systèmes sociaux vivant la période de transition, tout en suggérant de nouvelles pistes crédibles ou mobilisatrices sur fond d’espérance dans l’Homme.

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Maryline Passini
« Quelques pistes issus de différents travaux que j’ai réalisé cet année »
  • « Le mythe du digital native conçu par Marc Prensky en 2001 a vécu. Déjà malmené par une étude britannique cet été (http://oro.open.ac.uk/28575/), ce concept porté aux nues au début des années 2000 est définitivement enterré dans le livre Deconstructing digital natives (Ed.Routledge), qui réunit différents chercheurs sous la direction de Michael Thomas (chercheur spécialisé en numérique ».
  • « Douglas Rushkoff, dans son livre récemment traduit Les Dix Commandements de l’ère numérique (Fyp, 2012), nous explique que les révolutions médiatiques ont toutes un temps de retard  : l’imprimerie n’a pas fait de nous des auteurs, mais des lecteurs. Aujourd’hui, Internet, avec ses moyens de publication facilités, fait de nous tous des auteurs, mais il est trop tard. »
  • "Le centre de gravité de la pensée s’est déplacé vers la programmation. Pour D. Rushkoff, aucun doute  : pour bien comprendre le monde contemporain et les processus de contrôle effectués sur nos sociétés, il nous faut passer de l’autre côté, Devenir Programmeur – « Programmer ou être Programmés ».
    Il y a beaucoup à apprendre sur les capacités cognitives développées par la programmation  ; il existe aujourd’hui des systèmes, comme l’excellent Scratch développé au MIT, permettant aux plus jeunes de s’initier à la pensée programmatique sans s’embarrasser des aspects techniques pour en aborder immédiatement les aspects logiques, méthodologiques ou créatifs. C’est à mon avis par l’apprentissage de ces systèmes que passera une nouvelle alphabétisation susceptible de nous permettre de comprendre le monde futur et d’y naviguer."

    "Kevin Kelly : “ce que nous apporte avant tout la technologie ne repose pas sur des solutions toutes faites, mais au contraire, sur le fait que la technologie nous pousse toujours à apprendre. La leçon de la technologie ne repose pas dans ce qu’elle permet de faire, mais dans le processus.
    En donnant tout entier corps au processus, à l’action de “faire”, les makers rappellent quelque chose d’essentiel à l’apprentissage."

    "Pour Michael Shiloh comme pour Mike Petrich du Tinkering Studio- pour Dale Dougherty de Make Magazine comme pour Paulo Blikstein du FabLab de Stanford : la réassurance est une des problématiques qui doit être anticipée dès les phases de création et d’animation du lieu de fabrication numérique.
    Tout le monde ne s’improvise pas designer ou ingénieur électronique – et ce n’est d’ailleurs pas la vocation de ces lieux. La démarche pour la plupart des acteurs du réseau consiste donc à associer plusieurs pratiques, visant toutes à créer un environnement créatif rassurant tout en restant ambitieux. Parmi ces “bonnes pratiques”, trois nous sont essentielles au sein même du lieu de fabrication : l’équipe d’animateurs, la dynamique de communauté et l’organisation de l’espace."
  • « Voir de nombreuses initiatives » :
    • « The Detroit Digital Justice Coalition is comprised of people and organizations in Detroit who believe that communication is a fundamental human right. We are securing that right through activities that are grounded in the digital justice principles of : access, participation, common ownership, and healthy communities. »
    • « The Remedia program does media production for East Michigan Environmental Action Council, which is an Environmental Justice non-profit based in Detroit. Remedia empowers community members, youth and adult, with the skills and technological tools to tell their own stories about environmental issues in SE Michigan. These can be public service announcements, music videos, short films, digital art works or documentaries about air quality, water access and affordability, land use or food security. We also have an environmental justice media fellows program where program participants are hired by area justice organizations to meet their media needs around documentation and promotions. »
  • "Les Makers Faires : Communauté de gens qui font des choses et partagent leur création dans des foires aux makers, qui poussent un peu partout aux Etats-Unis (Détroit, New York, Kansas City…), mais aussi en Europe (Angleterre et Allemagne), Amérique du Sud et Afrique.
    Ces foires ont grossi au fil du temps accueillant de 300 à 8000, voire 20 000 personnes. Elles réunissent un monde d’amateurs et de professionnels qui utilisent les mêmes outils et partagent la même passion.
    La place particulière de San Francisco dans ce monde des makers est peut être à trouver dans le fait que les gens, ici, ont eu le talent d’initier le réseau. La diversité culturelle de la ville (la majorité de ses habitants n’est pas originaire de San Francisco), a permis une utilisation encore plus importante qu’ailleurs du réseau et de son haut niveau de connectivité.
    Le mouvement makers est en plein essor, comme le montre la multiplication des lieux qui leurs sont dédiés.
    L’éclosion des TechShops, des foires, des ateliers, qui sont pour beaucoup dans une logique de développement et d’essaimage du modèle y participe pleinement.
    Ces lieux s’implantent au coeur d’un écosystème qui favorise leur développement : écoles, musées, start-ups et grands acteurs de l’internet qui souhaitent redéployer leur activité en centre-ville…
    On voit avec les makers que l’une des clés de l’apport des technologies, est de les utiliser de manière participative.Pour moi la valeur de la coopération réside dans l’informel".
  • "Sur ce sujet Sennett dit “La technologie est trop souvent utilisée pour fourbir “l’efficacité” d’une manière qui contrôle. Nous avons besoin de repenser les technologies d’une manière plus humaine, alors que pour le moment elles sont sous le contrôle de sociétés qui s’intéressent uniquement à la normalisation et au contrôle”.
    "Après avoir évoqué Cabrini-Green, qui a longtemps été l’un des pires ghettos de Chicago, Richard Sennett conclut : “Je pense que les êtres humains sont capables de faire face à des situations complexes et défavorables – nous le faisons tout le temps – mais la plupart des structures sociales dans lesquelles nous vivons supposent (par leur conception même) que nous n’en sommes pas capables.”
    Le constat de Sennett est clair. Les structures sociales (et les entreprises) trop formelles et infantilisantes ni nous permettent ni ne nous apprennent à coopérer. "
  • « A voir aussi les Maker Spaces de San Francisco : Le Tinkering Studio - Atelier de Bidouillage est installé dans l’Exploratorium de San Francisco. Une équipe de trois éducateurs accueillent les curieux dans un espace mi-ouvert, visible de tous les visiteurs du musée mais protégés de l’hyperactivité ambiante. Si au sein du musée les visiteurs s’attardent en moyenne moins de 10 secondes par machine exposée, le temps passé au Tinkering Studio oscille entre 30 et 40 minutes ! Le Studio est donc un espace où le prend le temps de se poser et d’apprendre. L’objectif du Studio est de développer la créativité des gens par la création manuelle : retour à la matière, aux bases de l’électricité, soudure, sculpture, découpe du bois ou du métal. »
  • « FabLab@School : prototyper l’éducation de demain. Le concept de Fab Lab est très prisé en Europe. Autour de la Baie, il semble pour le moins éclipsé par la grande diversité des espaces de fabrication à disposition des différents publics (enfants, étudiants, designers, ingénieurs, bricoleurs amateurs). L’initiative de prototype de Fab Lab menée par Paulo Blikstein au sein du département de Sciences Mécaniques de Stanford se démarque donc. Appelé FabLab@School, l’espace est un lieu de fabrication numérique expérimental destiné à essaimer dans n’importe quelle école à travers le monde, pour un public d’enfants âgés de 10 à 17 ans. Le prototype permet d’explorer in vivo l’impact des Fab Labs dans le secteur de l’éducation et différents formats d’animation et d’interaction avec les enfants. A l’intérieur de ce Fab Lab, on réfléchit aux outils et à leur prise en main par les enfants. Les lundis et mardis sont réservés aux jeunes venant des écoles alentour. Pendant les vacances scolaires, les enfants viennent par petits groupes pour réaliser des projets sur un mois. L’animation en direction des enfants se fait autour de problèmes de société, touchant par exemple aux questions énergétiques (comment limiter la consommation d’eau ou d’électricité à la maison). Le FabLab de Stanford est une expérimentation académique qui soulève un intérêt local (principalement venant des écoles alentours et des étudiants de Stanford) et international. Un lieu très actif qui est aussi à l’origine du Stanford Makers Club, événement régulier et informel de 150 “makers” de tous horizons. »
  • « Christian Nold a un rapport privilégié aux cartes ou territoires. Ce dernier, après avoir cartographié les émotions de gens ordinaires durant des expériences de »Bio Mapping", s’est intéressé aux monnaies locales. C’est dans un quartier d’Amsterdam, le Bijlmer, que Christian Nold a décidé de traquer les moindres échanges d’une étrange monnaie afin d’en dresser des cartographies.
    Il a, pour ce faire, eu l’idée de décoller les puces RFID (Radio Frequency IDentification), de tickets de transports usagés pour les coller temporairement sur des coupures de cinq et dix euros.
    Ainsi customisés, les billets dont la puce est unique peuvent alors être scannés par les marchands participant à l’usage du Bijlmer Euro en offrant des réductions aux possesseurs de cette monnaie locale. Les cartes interactives qui résultent des mouvements de tels billets révèlent de possibles associations entre commerces de proximité à l’heure où nous sommes de plus en plus sensibles aux bilans carbones des produits que nous consommons.."

 
Réponse Jacques Chatignoux

  • Sur le mythe du digital native, ou sur Dix Commandements de l’ère numérique… Je pense important l’affirmation qui s’en déduit « les révolutions médiatiques ont toutes un temps de retard  : l’imprimerie n’a pas fait de nous des auteurs, mais des lecteurs »… C’est bien la situation évoquée dans l’article avec un décalage fort entre la compréhension des territoires « A » centrés et le déploiement physique des réseaux dans les seuls contextes géopolitiques… Il s’en déduit une vision des internautes comme des « prises techniques » ou des « prises dans le filet des éco-systèmes »… et non comme des acteurs pleinement autonomes, indépendants, responsables et porteurs d’initiatives sur le réseau.
    Face aux difficultés techniques et financières du déploiement des réseaux… s’instille progressivement la réalité des usages… mais avec retard.
  • Devenir Programmeur – « Programmer ou être Programmés » … Certes il y a beaucoup à voir du côté des capacités cognitives développées par la programmation… Mais l’individu ne peut être omniscient en tout. La vraie question ne serait-elle pas plutôt de situer la façon dont les sachants sont capables de partager leur savoir et accompagner les apprentissages… Revoir l’approche ici Crédibilité du discours de l’ingénieur et histoire des sciences.
  • Pour les Maker Faires… c’est effectivement une vague qui rejoint le Did It Yourself… Disons que pour l’heure elle s’exprime plutôt sur des thématiques déjà capables de rassembler nombre de participants… A voir si la chose peut se développer au plus près des territoires de vie.

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Repères de lecture et Citations

Repères de Lecture

  • Sur le collaboratif, lire aussi :
    • Extrait de Collaboration 2.0 : interaction – De l’échange spontané à la création de contenu :
      • « comme le révèle la dernière étude du cabinet Markess sur la collaboration, la majorité des entreprises attendent des solutions collaboratives qu’elles les aident à créer des docu­ments, et plus généralement des contenus. ».
    • A voir également Quels nouveaux enjeux pour la gestion de contenu ? - ITR Manager :
      • « La persistance d’enjeux clés : recherche de contenus facilitée et accélérée - meilleure accessibilité aux contenus (situation de mobilité - commerciaux en clientèle, collaborateurs en télétravail, managers nomades - droits d’accès (acteurs de l’écosystème (fournisseurs, clients, partenaires externes)) - amélioration de la collaboration autour de contenus dans un contexte où les modes de travail collaboratifs permettant le partage des connaissances - conservation des documents avec une nécessaire mise en place d’une politique d’archivage, à valeur probatoire ou non, selon le type de contenu à conserver. »
      • « Optimiser la gestion de contenu : modes organisations existantes, implication insuffisante des utilisateurs, sous-évaluation des conséquences de tels projets sur les méthodes de travail… - succès des projets de gestion de contenu (aspect humain et contexte métier du projet). »
      • « D’une gestion documentaire à une gestion étendue de l’information : à l’image de la transversalité des processus métiers (rejet du fonctionnement en silo des solutions actuelles) - contenus de plus en plus associés à des processus impliquant des collaborateurs au sein de plusieurs directions, voire de personnes externes à l’entreprise - gestion complète des contenus (de la création jusqu’à la conservation) - gestion plus globale des contenus (structurés ou non). »
    • Ou encore ce lien qui confirme La gestion de contenus entreprise (ECM) passe par une plus grande implication des utilisateurs - Silicon - Markess International . Elle s’articule autour de :
      • « la recherche étendue à un nombre toujours plus riche de formats de documents »
      • « une facilité d’accès aux contenus… salariés mobiles… contacts extérieurs à l’entreprise »
      • « l’amélioration du mode de contribution aux contenus… motiver le partage des connaissances »
      • « la conservation à long terme des informations »…
    • Même l’Atelier Bnp Paribas se fait l’écho des recherches de Piet Kommers, chercheur à l’université de Twente, aux Pays-Bas.- La collaboration sur Internet plus efficace que dans le réel - : « Les plates-formes en ligne permettent aux équipes de travail de se concentrer sur la nature réelle des problèmes à résoudre » - « Une plus grande transparence… stimule la participation, et renforce la confiance entre les collaborateurs » - Cela permet de faire collaborer des individus « qui n’auraient jamais eu l’occasion de travailler ensemble dans la vie réelle ».

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Citations complémentaires… Au lecteur de penser les siennes…

  • « Apprendre à ne plus penser, c’est une partie, et non la moindre, de l’art de penser. » - « Réfléchir, c’est nier ce que l’on croit » - Émile Chartier, dit Alain
  • « Dans la vie, il n’y a pas de solutions. Il y a des forces en marche : il faut les créer et les solutions suivent » - Saint-Exupéry , Vol de Nuit.
  • « Nous sommes passés d’une société de l’avoir à une société de l’être » Anne Brunet MBappe - Novencia

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Si vous souhaitez poursuivre la conversation « Développement Local Acentré », m’écrire.



le 29 novembre 2012 par Jacques Chatignoux Opérateur
modifie le 15 février 2013

Notes

[1] Cf compagnie Chenevoy, implantée en Picardie.

[2] Relire Benjamin Bayart : protéger la biodiversité du Net.

[3] Cf Technologies, Aménagement des Territoires Numériques - Réussir ou échouer son développement local - Enjeu du premier mètre

[4] Cf Apple ou l’obligation de surprendre

[5] Relire par Consilio « Les enjeux de la GRH pour la décennie 2010-2020 » : « On va vers de l’achat de compétences sur base de contrats d’objectifs ou de temps passé, bien au-delà des stricts métiers du conseil… Le foisonnement de micro collaborations va rendre encore plus nébuleux l’identification du dimensionnement et de l’impact économique réel des entreprises, grandes ou petites car le poids de CA n’a pas de signification en lien avec ce choix d’organisation… Il en résultera une flexibilité d’organisation qui rejaillira sur l’organisation du travail par la réelle émergence du travail en réseau hors toutes notions de territoire ou de proximité… surtout avec les comportements et attentes des générations montantes. »

[6] Cf aussi Organiser ses services et équipes pour lancer et assurer la pérennité de son éco-système local

[7] A voir aussi le pendant des « grands réseaux sociaux » : Path, 50 amis et puis c’est tout - Quand les réseaux sociaux se mettent à la diète… Minimalisme et Sobriété - Qui trop embrasse mal étreint.

[8] Le scepticisme philosophique et sa limite par Marcel Conche - Cf Le magazine Littéraire N°394 janvier 2001 consacré au Retour des sceptiques.

[9] A voir aussi l’intéressante analyse « Why Nations Fail », de Daron Acemoglu et James Robinson (2012, Crown Business, 509 p.)

[10] (Cf les adresses internet en IPV6 et lire ici Objets connectés à tout va… Intelligence partout - Mobilités - Travail - Productivité Entreprises - M2M - Délocalisation numérique.

[11] A lire Des commerces hyperspécialisés pour séduire les consomm’acteurs

[12] Cf en particulier les volets pédagogiques éclairant bien les enjeux et opportunités d’action Voirie-Pour-Tous - Pédagogie : Situations - Valeurs - Doctrine - Gouvernance

[13] Cf Projections de population pour la France métropolitaine à l’horizon 2050 « En 2050, un habitant sur trois serait âgé de 60 ans ou plus, contre un sur cinq en 2005. La part des jeunes diminuerait, ainsi que celle des personnes d’âge actif. En 2050, 69 habitants seraient âgés de 60 ans ou plus pour 100 habitants de 20 à 59 ans, soit deux fois plus qu’en 2005. »