- Rester simple, accessible et proche des réalités du contexte local d’accueil.
- Rassembler des acteurs du DL territorial (porteurs de projets, universitaires, praticiens, décideurs publics, privés, civils)… capables de témoigner d’une réalité, expérience, innovation, créativité, plus ou moins insolite… A eux de parler d’abord, même si des éclairages sont possibles par des intermédiaires de type analystes, chercheurs ou consultants… Faut-il encore que ces derniers aient une approche novatrice à proposer.
- Cibler aussi les gens du territoire (Ne pas se cantonner à des rencontres élitistes.)
- Organiser la rencontre, autour de dynamiques locales en liaison avec les habitants, plusieurs moments d’amitiés et de découvertes, sur un thème fédérateur parlant bien aux gens du pays qui accueille (thèmes possibles : projets et services locaux de proximité, culture, tourisme, loisirs, économie, formation, perspective…).
- Eviter une rencontre en restant dans une bulle intellectuelle … accumulant des exposés sans vraiment interpeller la pertinence / performance / évaluation… Les bonnes questions à se poser restant sans doute plus importantes que des réponses ou bonnes pratiques expérimentales, ou toutes faites…
- Ne pas se contenter de témoignages et en demeurer là.
- Faire le lien entre le dire et le faire, au contact des territoires, habitants, usagers… voir en accompagnant avant, pendant et après la rencontre des cas concrets.
- Etre de notre époque numérique qui signe la fin du « toutes choses égales par ailleurs ». [1]
- En évitant les 3 écueils : le strict universitaire plutôt entre collègues… , l’institutionnel porté à valoriser plutôt les actions « officielles »… , l’informel excessif ne structurant pas un sujet pour donner des lignes de capitalisation.
- Constat
- Les réflexions universitaires ou autres sur le DL Territorial, semblent peu connectés au réel, au quotidien, au contexte de vie des gens (habitants, usagers des territoires).
- Les acteurs opérationnels locaux (collectivités, chambres consulaires, consultants) , dans l’urgence d’un quotidien, sont focalisés sur les procédures et la recherche de financements … Souvent par défaut / difficulté de visions à moyen et long terme, remplacées et c’est dommage, par les facilités du copier / coller voir une certaine glose sur les mots buzz de notre époque !
- Le contexte numérique acentré est totalement sous-estimé voir incompris. Beaucoup focalisent sur les seuls NTIC ou réseaux sociaux !
- « Reconnecter » au moins en « deux points » pour renouveler le genre
- Partager du vécu, de l’émotion et pas du roman anodin, distancié de l’humain, du contexte territorial. Les participants devraient pouvoir être autant acteurs que sujets de la rencontre et des contextes, projets humains du territoire d’accueil…
- S’insérer dans un territoire vivant un temps fort d’amitiés, d’émotions et de découvertes mutuelles entre les habitants, acteurs… Par ex dans une atmosphère festive et interactive avec : marchés aux projets - circuits courts numériques - contes des lieux et des liens - services qualité - parcours des richesses locales (historique, littéraire, patrimoniale, picturales, musicales… des métiers et savoir-faire locaux) dans les 15 km alentours, avec mobilité pour tous ) - engagement des entreprises à la campagne - implantation et services nomades - repas créatifs entre-deux…. Ceci en référence à un projet, besoin, enjeu local bien identifié à l’échelle des 15 km de rayon évoqués.
- Sur la nature et mode de dialogue, le principe sera de joindre l’utile, l’agréable et le pratique .
- Le numérique à distance (Skype ou autre, pour celles et ceux ne pouvant être présents, mais aussi pour dialoguer avec les acteurs du territoire d’accueil.
- L’ oral de visu … le toucher pour bien ancrer le DL Territorial dans le concret ; le contact… ; en s’efforçant aussi de favoriser l’insolite et l’émotion.
- Des interventions ciblées, en petit nombre : questionnements, évaluation, interaction concrète et enrichissante avec les porteurs de projets locaux.
- Moment de cheminement pour aller à la rencontre de… , fouler le territoire… dégager l’horizon des regards et points de vue.
- Liens avec les préoccupations du territoire qui accueille en focalisant sur une échelle d’environ 15 km de rayon. Prendre en compte les micro-projets locaux émanant des habitants, entrepreneurs, acteurs publics… en les faisant interagir avec les participants à la rencontre.
- Quelques points à mettre en débats… et à reformuler en référence au contexte local qui accueille (à compléter) :
- « Mobilité pour tous » : facteur de développement de proximité via facilités, services, nouveaux usages [2].
- Création de la valeur plus par la demande que par l’offre… avec écosystème partageant le vivre ensemble / interactivité / répartition / expérience utilisateur à la clé / modes de financement / supports d’intermédiation des flux économiques.
- Contexte numérique acentré : grand écart, anticipation de l’improbable, mutation des échelles territoriales, déplacement des « lignes », des sociabilités, réseaux d’employabilité, pertinence / pérennité des filières / entrepreneuriat / coopétition - coopération ? Quid du « vivre, travailler, décider au pays » ? Vécu d’un développement local de proximité en immersion numérique en 3D avec objets communiquants…
- Vision à long terme… en contexte incertain, flexible.
- Procédures… le fil à la patte. Faut-il s’en libérer ? Nouvelles gouvernances, compétences et subsidiarités.
- Développer - dérouler l’enveloppe… dans la diversité des regards et des engagements ; ou jargonage autour des seuls mots buzz du moment : durable, innovation, créativité, appropriation. Métiers, ingénierie et employabilité.
- Méthodes de coopération / concertation / partenariat / accompagnement dans l’adaptation aux changements pour associer, impliquer, favoriser les initiatives d’habitants, usagers du territoire ; et rendre pérenne le DL Territorial. Quid du travail fin de dentelle pour innerver le local, les territoires de petites tailles.… Faut-il approfondir les actifs immatériels sur les territoires ?
- Facteurs perturbateur ou effet de levier ; segmentation concurrentielle ou solidarité des territoires : consommateur infidèle, dimension unipersonnelle, profusion d’informations, capacité d’attention limitée, concentration thématique (via savoirs, finances) sur zones.
- Théories économiques et développement local : au-delà des analyses raisonnant sur des territoires vastes [3] quid de l’économie de proximité visant des systèmes relationnels à l’échelle plus faible tant géophysique que numérique de type « pico-territoire », « circuits-courts » ou ciblant les petites entreprises. A voir aussi l’usage des théories, par ex de la valeur ou des jeux [4].
- Services de proxilité / entrepreneuriat / co-production : qualité, commodités, fonctionnalités, savoir-faire, viabilité.
- Initiatives autour des ressources informationnelles locales : revitalisation, retombées, marché ou miroir aux alouettes ?
- Sérendipité / zemblanité en développement local territorial.
- Pertinence des écrits traditionnels sur le DL Territorial confrontés aux nouvelles donnes d’une époque numérique.
- etc.
5- Modalités, localisation, programmation
- Un comité ad hoc (léger et travail à distance) précisera pour chaque rencontre, le thème fédérateur, le champ intellectuel et opérationnel à explorer autour de dynamiques locales en liaison avec les habitants, plusieurs moments d’amitiés et de découvertes focalisant sur des besoins, projets locaux inscrits dans l’échelle territoriale de 15 km de rayon.
- La localisation des rencontres… principalement en milieu rural (péri-urbain selon pertinence au niveau îlot ou moulon), au fil des mois à venir, en divers endroits de France ayant le désir de nous accueillir et apte à mettre en place le temps fort évoqué ci-dessus.
- Chaque fois que possible les inscriptions seront gratuites avec participation aux frais courants (repas, hébergement, déplacement).
- Les participants s’efforceront, dans un contexte de places limitées, de se pré-inscrire sur le principe, via [formulaire<-le formulaire ci-dessous]. Nous pourrons alors les informer des dates et lieux dans les semaines à venir.
Commentaires (en continu) sur retour d’internautes
« L’innovation tant vantée nécessite ce travail fin de dentelle ; pour innerver le local, les territoires de petites tailles.… Difficile pour les pôles de compétitivité régionaux, les politiques publiques ou les outils et aussi pour l’ingénierie à l’échelle locale… Il faut approfondir les actifs immatériels sur les territoires : identification et activation au service de l’innovation. »
- Réponse Jacques Chatignoux
La viabilité de l’ingénierie de proximité est un enjeu majeur et pas que dans les territoires ruraux. Il lui faut probablement se renouveler dans ses méthodes, son modèle économique et bien sur son indépendance d’esprit et de réflexion. A ce titre, il faut distinguer le rôle des bureaux d’études de celui des consultants. Ces derniers devraient bien davantage s’engager sur les résultats de leurs missions / conseils . Idem pour le monde de la recherche trop souvent « reproducteur de l’esprit des commandes reçues » au détriment d’un travail d’investigation critique si besoin, novateur assurément.
"Mais je comprends bien ! Comment ne pas être au diapason avec une telle dynamique locale ? Et aussi comment ne pas penser que d’autres ont déjà, à la ronde, rêvé d’un tel élan censé se faire rencontrer dans la proxilité les gens du coin ?
L’expérience du bonheur n’est pas chose simple et plus d’un a couru bien vite dans le pré sans pour autant ramasser les lauriers. Est-ce une raison pour rester dans sa maison, se contenter de parler au petit voisin en chômage et donner un petit pot de beurre au restos du coeur tout en sachant que toute initiative sera coup d’épée dans l’eau ? Vous connaissez la réponse. Alors entrons dans la danse !
Oui, les opérateurs ont du pain sur la planche pour motiver les décideurs de tous niveaux et faire que le bon sens ne bricole pas mais qu’il soit enfin près de chez nous !"
« Oui ce type de rencontre est fort intéressant. Se j’ai bien compris, il s’agit des rendez vous entre chercheurs et des gens du milieu. »
- Réponse Jacques Chatignoux
Comme vous l’indiquez, la rencontre doit être l’occasion d’une forme d’immersion de la recherche dans le réel… au contact des gens et porteurs de projets…
« Idée très intéressante, mais comment la réaliser autrement qu’en personne ? C’est un programme de colloque et un gros colloque ! »
- Réponse Jacques Chatignoux
Pour l’heure, il nous faut travailler au plus près et avec des habitants, usagers…à de petites échelles de territoire. Plus tard nous pourrons capitaliser, prendre du recul dans une manifestation ultérieure d’ampleur adaptée et répartie, selon les enseignements de ces moments de vécu, de contacts et de partage.
"deux possibilités à bâton rompu
1. La coopérative d’énergie renouvelable dans les Iles Lamèque-Miscou en Acadie du Nouveau-Brunswick : un exemple de concertation et de partenariat dans la mise en place d’un projet éolien.
2. L’accompagnement dans l’adaptation aux changements climatiques dans la communauté de Cocagne-Grande-Digue sur le Littoral acadien de l’Acadie du Nouveau-Brunswick."
- Réponse Jacques Chatignoux
Merci pour les suggestions, je vous invite à saisir les informations correspondantes dans le formulaire Proposer un cas concret, une expérience, une innovation, une créativité favorisant le Développement Local et Territorial
Pour « renouveler son regard sur le sujet » chacun(e) prend un appareil photo, il prend le temps qu’il faut et il se présente à la porte du Presbytère avec son propre regard… comme l’image ci-contre (cliquez dessus) de Marc Duchesne. ou ici
- Réponse Jacques Chatignoux
Cette photo est une invitation à témoigner d’un point de vue, via 360 regards à l’échelle d’un territoire… Avant l’échange et le dialogue, c’est une invitation à faire l’effort de regarder et d’arpenter les facettes du territoire (en faire le tour…). Un exercice à tenter par certains participants, à l’occasion de ces rencontres d’amitiés et de découvertes mutuelles. De quoi nourrir dialogue et confrontations avec les habitants et usagers. Une autre façon de dérouler l’enveloppe…
Je suis preneur, mais en rédaction d’un texte. Je trouverais intéressant d’inclure la problématique de développement dans les pays d’Amérique latine. Hasta pronto.
- Réponse André Joyal
Seja benvindo comme on dit au Brésil.
J’ai d’ailleurs invité 2 Brésiliens à se joindre à nous et moi-même je donnerai des exemples de ce pays.
Entonce, bienvindo Muchos gracias.
Até a proxima !
Celà bouge autour des rencontres
En tant qu’acteur du développement économique et social local ou national, nous avons le plaisir de vous inviter à participer à une enquête en ligne concernant les sources d’informations, de connaissances et d’expertise qui ont soutenu directement ou indirectement quelques-unes des initiatives et réformes publiques majeures récentes survenues dans votre pays ou région.
Cette enquête innovante fait partie de l’évaluation du Programme d’action et de coopération concernant le développement économique et la création d’emplois au niveau local (LEED) de l’OCDE. Elle est complémentaire à d’autres outils plus traditionnels utilisés dans le cadre de cette évaluation (enquête des utilisateurs finals de LEED et entretiens) au travers desquels vous avez peut-être déjà été sollicité.
L’enquête est accessible en ligne à cette adresse dans les deux langues officielles de l’OCDE (anglais et français) et le restera jusqu’au 8 janvier. Les résultats seront traités anonymement.
Pour toute information complémentaire sur l’enquête ou, plus généralement, sur le processus d’évaluation n’hésitez pas à contacter Elisabeth Tangen).
- Réponse André Joyal
Belle coincidence : le programme LEED de l’OCDE vient ce matin de m’envoyer cette requête :
Il ne s’agit que d’une enquête, alors que nous voulons, avec les Rencontres locales Renouveau du DL Territorial, favoriser à la fois les échanges et l’action . Je vous informe que j’ai répondu à ce questionnaire en prenant l’exemple de la 2è phase de la politique québécoise de la ruralité.
"Il y a c’est vrai de la théorie qui parle, je m’en suis aperçu encore tout récemment en sortant du creux de mon arbre… Sur nos terres de bocage, les gens sont surtout sur la défensive, vous savez !
Quant au « faire »…
Il y a dans ces points de suspension quelque chose qui s’apparente à l’âme et le projet par excellence serait sans doute de s’atteler à la tâche pour combler ce déficit spirituel.
Par les temps qui courent, dits de « crise », le livre peut-il aider à vivre ?
Cf l’invitation ci-jointe à Noirterre en Deux-Sèvres organisée par l’association Filigrane et la librairie le Fauteuil."
- Réponse Jacques Chatignoux
Merci pour cette invitation à ouvrir au plus grand nombre le règne émancipateur de la pensée dans les livres…. En matière de développement local territorial certains doutent que les livres existants soient suffisamment proches des réalités vécues. Les rencontres projetées ont justement pour but de renouer avec le rôle émancipateur du livre en confrontant aux émotions du local, aux initiatives des habitants et usagers de micro-territoires… les réflexions plus ou moins théoriques de celles et ceux osant prendre la plume et nous livrer leurs visions du sujet.