- Modernité de notre Epoque ?
- La raison ne rend pas forcément plus libre ; et la liberté produit autant de fragilités que de bonheur. [1]
- La crise est l’oeuvre d’une rationalité instrumentale qui se préoccupe exclusivement des moyens (comment gagner plus ?) sans considération des fins (pourquoi faire ?) [1]
- Apprendre à concilier domaine par domaine, croissance et environnement, finance et éthique, vie privée et vie professionnelle. [1]
- Ce qui domine aujourd’hui c’est la « raison sensible ». [2]
- Modernité de la Pensée ?
- « Il est plus avantageux pour l’humanité de faire circuler librement les idées et les connaissances que de limiter cette circulation. Aristote affirme que l’homme est l’animal mimétique par excellence. Pour Condillac, »les hommes ne finissent par être si différents, que parce qu’ils ont commencé par être copistes et qu’ils continuent de l’être.« Pour le philosophe Alain, »copier est une action qui fait penser« » [3]
- Modernité des Arts ?
- Ce qu’il y a d’enivrant dans le mauvais goût, c’est toujours le plaisir aristocratique de déplaire [4]
- Modernité des Valeurs ?
- Quand on consulte les grandes enquêtes sur l’éthique dans le monde, on perçoit une étonnante constante : famille, travail, citoyenneté, spiritualité, même dans nos sociétés dites postmodernes. [1]
- Jamais les histoires individuelles n’ont été aussi explicitement concernées par l’histoire collective, mais jamais non plus les repères de l’identification collective n’ont été aussi fluctuants. La production individuelle de sens est donc plus que jamais nécessaire [5].
- Modernité du Projet Commun ?
- Remettre un peu d’existentiel dans le sacro-saint « struturo-conjoncturel » dominant. [1]
- Le concept d’intérêt général de même que le contenu et le cadre institutionnel de la production de services d’intérêt général ne sont pas des données immuables, mais doivent être considérés comme des »construits sociaux [6]
- Modernité de la Démocratie ?
- Modernité de la Technique ?
- La clé de la réussite tient pour partie à ce que « l’homme de la technique » fasse au moins temporairement le détour en explorant la position du philosophe sceptique : « Je ne recherche que la vérité. Sur le fond de mes évidences propres, fruits d’une vie de méditation, je vais dire ce qui me semble vrai. Je proposerai des analyses, je donnerai des raisons, j’avancerai des arguments ; des preuves je ne puis en fournir. vous êtes donc libres de penser que je me trompe, que je suis dans l’illusion… » [7]
- « Il est admis aujourd’hui que toutes les vérités humaines, scientifiques comprises, sont relatives, au sens où elles sont incomplètes et destinées à changer… » [8] ) [9]
- Modernité des Jeunes ?
- Ils ne semblent plus percevoir la valeur des biens. Leur consommation des média est très fragmentée [10]
- Ils veulent bien payer, mais pas pour des choses qu’ils trouvent gratuitemnet ailleurs. Dès qu’on leur livre une information, ils la « googlent » pour la vérifier. [11]
- Réfléchissez moins et ayez plus d’imagination" - [12]
- Une génération « bons plans » grâce à l’internet qui permet d’optimiser leurs achats ou à tout ce qui est gratuit" [12]
- Modernité des Territoires Numériques ?
- « Si un lieu peut se définir comme identitaire, relationnel et historique, un espace qui ne peut se définir ni comme identitaire, ni comme relationnel, ni comme historique définira un non-lieu ». [5]
- « C’est la concentration et la condensation de l’espace où est localisée l’autorité souveraine qui retiendront notre attention… » [5]
- « En recréant des territoires significatifs, dotés d’une régulation économique, à bonne échelle et répondant aux besoins locaux, on parviendra… à résoudre le double défi écologique et économique… » [16]
- Modernité des Vieux ?
- Ce sont des sociétés vieilles (âge média de nos sociétés : 45 ans au Japon, 44 ans en Allemagne, 40 ans en France, 37 ans aux Etats Unis) qui ont adopté Internet, et cela plus vite que d’autres plus jeunes. [13]
- Modernité de la Marchandisation ?
- S’opposent au tout-marché, les valeurs du privé, de l’intime. [1]
- La marchandisation a pris le dessus sur tout, y compris la politique, la culture, les idées. [1]
- Schumpeter disait que : sans le hors-marché, le marché ne marcherait pas. [1]
- Ce qui est rare à présent, ce n’est pas le capital, l’accès au marché, les compétences ou les technologies. Ce qui ne peut s’acheter, ce sont les relations entre ces facteurs, la façon de coopérer [14]
- Il faut domestiquer le capitalisme et la mondialisation. [1]
- On ne vante plus l’utilité d’un objet, mais on le pare, on le cerne dans une atmosphère « imaginable », on cherche à faire rêver. [2]
- Nous entrons dans une société de « consumation » où les produits sont conçus pour une obsolescence programmée. [2]
- Grâce à la crise, la morale elle-même est devenue un argument de vente. [15]
- Modernité de l’Economie ?
- Le crédit à destination d’une population peu solvable a remplacé les hausses de salaires. [16]
- L’économie numérique… a créé l’illusion d’un monde illimité… La finance a démultiplié les possibles en titrisant les nouveaux crédits [16]
- Le rythme des crises tend à s’accélérer. C’est pour cela que la vitesse et le temps sont des facteurs cruciaux à étudier en économie [17].
- Modernité de l’Action
- Modernité des Inégalités
- Ce qui nous paraît vraiment scandaleux, ce ne sont pas nécessairement les inégalités en soi, mais les seules inégalités illégitimes … Ce qui scandalise c’est, à travers l’avantage qui se trouve concédé à quelques-uns, le déni de reconnaissance que cela signifie pour les autres [19]
- On a beaucoup de mal en France, à ne pas considérer la moindre entorse au principe d’universalité de la loi comme un privilège et donc comme une injustice. [19]
- Nous entrons dans un monde très inégalitaire. La crise de l’argent débouche sur une crise plus importante, celle du partage du monde fini [20].
- Les périodes de crise…. la désillusion… créent du ressentiment - [21].
- Modernité du Don ?
- La finalité du don n’est pas la chose donnée (qui capte l’attention de l’économiste), ni même le geste du don (qui fascine le moraliste), il est de créer l’alliance ou de la renouveler [22]
- Modernité des Réseaux Humains ?
- « Ce que l’on constate, c’est que les groupements naissants sont de moins en moins insérés dans des réseaux verticaux organisés, et que ceux qui subsistent tendent à distendre leurs liens hiérarchiques avec les niveaux supérieurs… ».
Ou encore à propos des pratiques associatives « l’affirmation d’un processus général d’affranchissement aussi bien des appartenances, que des affiliations fédératives ou des statuts, qui aboutit à transformer les réseaux verticaux de groupements en réseaux horizontaux de personnes. »
En matière d’engagement « on notera que le »zapping« a là aussi de plus en plus cours, et qu’à l’adhésion durable quasi irréversible … se substitue l’engagement ponctuel… » [23] - « Ce qui compte du point de vue du noème du don cérémoniel, c’est le premier geste, celui du défi adressé à l’autre d’entrer en reconnaissance, l’appel qui lui est lancé, depuis le don non d’un bien mais de soi-même ou de quelque chose de soi qui en tient lieu, qui oblige l’autre à en faire »autant« , non dans une égalité proportionnelle des présents, mais dans une asymétrie tenant à l’inévaluable et qui vaut signe de reconnaissance. » [24]
- « Ce que l’on constate, c’est que les groupements naissants sont de moins en moins insérés dans des réseaux verticaux organisés, et que ceux qui subsistent tendent à distendre leurs liens hiérarchiques avec les niveaux supérieurs… ».