Connaissance, solidarité, création : le cercle d’or des territoires, par Bernard Guesnier & Christian Lemaignan

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Fiche Ressources DLD N°920-1755

Connaissance, solidarité, création : le cercle d’or des territoires, par Bernard Guesnier & Christian Lemaignan

Descriptif

Compte rendu de lecture

Comment composer avec un territoire en sortie d ecrise ? Il s’agit d’en chercher les conditions de cercles vertueux : transformer les handicaps en atouts et de saisir des opportunités, tout en en écartant les menaces, En d’autres termes, écrivent mes collègues Guesnier et Lemaignan de l’Université de Poitiers, il importe d’identifier dans le fonctionnement et l’évolution d’un système socioéconomique localisé ce qui est imputable aux tendances lourdes et ce qui relève de la gouvernance territoriale mobilisant partenariat et solidarité. Ce livre découle d’une étude dont le double objet était :
fournir un aux responsables locaux pour renforcer leur capacité d’expertise et de diagnostic socioéconomique ; _analyser le jeu des acteurs pour mieux appréhender la dynamique des territoires.

Toujours en introduction, les auteurs nous font prendre conscience que, ô combien, le temps passe vite. Ainsi, suite à une allusion à la crise du milieu des années 1970, causée (ou accompagnée) par les deux chocs pétroliers, on présente les années 1980 comme étant caractérisées par la préoccupation des territoires d’accumuler des connaissances. On sait qu’une abondante littérature de cette époque se rapporte aux technopoles, aux districts industriels (italiens surtout), aux pépinières d’entreprises et autres formes d’incubation. Une décennie plus tard, comme ils signalé, les territoires attacheront une importance particulière à l’organisation, à l’animation des acteurs, aux effets réseaux, en somme à tout ce qui dynamise un milieu. On trouve ici un beau clin d’oeil à notre ami Pecqueur : Enfin, avec l’avènement du nouveau siècle, de nombreux territoires, comme ce fut le cas, trente ans plus tôt, se trouvent en ruptures d’activités soulignent les auteurs. Pour eux, c’est le temps de la Créativité dans tous les domaines à la faveur d’une certaine démocratie participative. Et, comme le fait remarquer notre Jacques Proulx national (Solidarité rurale), ces innovations incluent les saveurs des terroirs (comme la bière de Sarasin de Saint-Paulin en Mauricie). Cette nouvelle approche, aux yeux des auteurs, sous-tend une pensée complexe, étayée de responsabilité sociale qui donne tout son sens à l’expression trop souvent galvaudée de .

Le premier chapitre porte sur les . Pour Bernard Guesnier et Christian Lemaigan, concevoir le territoire comme un système socioéconomioque complexe exige le recours à des moyens méthodologiques permettant de la connaître pour mieux comprendre son fonctionnement afin d’anticiper son évolution. Reste la sempiternelle question de l’échelon d’intervention : quel est le périmètre pertinent ? Le chapitre se termine par une belle définition de l’intelligence territoriale : l’activité de traitement de l’information en vue d’une décision territoriale.

Le deuxième chapitre débute avec une évocation à un nouveau modèle de développement étant donné l’importance que la solidarité sociale y occuperait. Reprenant leur cercle d’or, les auteurs y rattachent cette fois pas moins de douze composantes pour décrire ce qu’est un territoire solidaire. On tourne une roue qui va de la richesse à la gouvernance en passant, entre autres, par les projets et la cohésion sociale. Des travaux en cours sur les Pactes ruraux, élément-clé de la politique québécoise de la ruralité permettront peut-être d’identifier de tels territoires dits solidaires.

La section à l’intérieur du troisième et dernier chapitre portant sur les territoires créatifs contient un grande nombre d’illustration présentées sous la forme de radisocopies. On comprendra que le lecteur est ici invité à tourner les pages à la recherche de l’essentiel. Et il trouvera, entre autres, dans une section sur la nécessité de penser les territoires à travers les logiques d’acteurs, un intéressant quadrant mettant en relation : territoire projet - territoire créatif - territoire soumis - territoire réceptacle. Le tout se termine de façon brusque, sans la moindre conclusion par un schéma voulant montrer que l’économie cognitive favorise l’échange des savoir alors que l’économie sociale et solidaire rappelle que la société du vivre ensemble met l’homme au centre du sujet


Références ou Coordonnées

  • Paris, L’Harmattan, Collec


par André Joyal le 3 juillet 2007
modifie le 25 avril 2011
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