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La crise financière débutée en 2007 par son ampleur et ses prolongements en crise économique, sociale économique que nul ne peut maîtriser, est la manifestation d’une rupture profonde. Cette mutation du système impose peut-être aujourd’hui une réaction radicale comme le préconisent certains : « Pour sauver la planète, sortez du système capitaliste » éditions Seuil , 2009.
Plutôt que la planète (qui a connu d’autres crises), c’est la population qui est en danger et qu’il faut sauver par l’invention d’un futur fondé sur un développement soutenable. Certes, il convient que ce développement soit viable, vivable, équitable, ce que suggèrent les trois piliers de la définition du développement durable (économique, social, environnemental) issue du rapport BRUNDTLAND. Mais il importe d’aller plus avant, de couvrir plus large, d’appréhender l’ensemble de l’écosystème et de la biosphère.
Le préambule de la déclaration de Rio (sommet de la terre, 1992) énonçait « La terre, foyer de l’humanité constitue un tout marqué par l’interdépendance ». Le 24 octobre 2005, M. Rocard et S. Hessel en reprenant le flambeau proposaient la « Déclaration universelle d’interdépendance » dans le but de sensibiliser chacun à la nécessité d’appréhender la complexité exigeante et croissante à laquelle l’humanité a largement contribué pour le meilleur et pour le pire.
Dès lors la reconnaissance du territoire comme concept fondateur d’un nouveau développement met en avant le rôle primordial, majeur, incontournable de la société locale faisant appel à la créativité, la capacité d’invention et d’organisation de ses membres. Le présent livre de M. Lemaignan n’a pas la prétention de fournir un mode d’emploi ou une méthode pour passer de la société de connaissance à une nouvelle civilisation.
Cette transition implique en effet de prendre en compte et de s’approprier de nouveaux rapports de notre société à l’espace, à l’immédiateté, au temps long, à l’environnement, à la nature, à la biodiversité, à la connaissance et à sa circulation, etc., ce qu’aucune instance supranationale ne peut garantir de maîtriser. C’est pourquoi si l’ambition est plus modeste, le livre offre une recension non exhaustive mais néanmoins très riche des travaux récemment produits et des réflexions conduites par une quinzaine de scientifiques incontournables pour leur apport au débat actuel sur la stratégie à adopter pour un monde idéal.
Il n’y a pas d’algorithmes donnant des solutions à des problèmes qui restent à formuler. Nous sommes dans une démarche heuristique qui justifie l’intérêt d’un livre qui aide à se poser les bonnes questions dans tous les domaines qui influent sur la vie de chaque individu et sur le fonctionnement de la société. Si inventer le futur devient une obligation, il faut se mobiliser pour promouvoir la créativité. Chacun pourra trouver dans ce livre à titre personnel de quoi nourrir sa propre vie, se ressourcer pour alimenter ses activités, ses loisirs.
L’étudiant, le stagiaire, le chercheur, le philosophe, l’économiste, le sociologue, le géographe ou encore l’élu local et tous les responsables impliqués dans des organismes en relation avec des collectivités territoriales peuvent y puiser des « pensées pour le futur des territoires », des idées pour créer, innover. Si l’avenir industriel relève plus d’une compétence scientifique, l’avenir de la société dépend aujourd’hui d’un engagement individuel permis et promu par une vision partagée voulue par la collectivité.