Quid Local et Proximité si Ubérisation : Etats, Collectivités, Banques… ?

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Quid Local et Proximité si Ubérisation : Etats, Collectivités, Banques… ?

Dans notre monde numérique acentré, il est difficile de conserver le bon cap, tant l’univers est instable, improbable, parfois éphémère. Le processus d’ubérisation touche déjà nombre d’entreprises, de fonctions sociales et collectives. Il ne faut pas se voiler la face. Nous vivons non seulement un changement d’époque mais aussi de civilisation.
  • Cela interroge la façon dont les générations d’hier, d’aujourd’hui et de demain envisagent leur « vivre ensemble ». En particulier les repères qui seront les leurs dans les pratiques démocratiques autour des fonctions collectives.
  • Fonctions qui peuvent rassembler en une communauté française / européenne respectueuse de la diversité et de la richesse des territoires qui la composent. Territoires, habitants et usagers unis par le Français, langue riche, belle, partagée de par le monde, qui reste ouverte et en écho aux autres langues locales et internationales.
  • Les entreprises, habituées à s’adapter, doivent surveiller les phénomènes en cause, d’une façon très attentive… C’est tout ou partie de leur environnement réglementaire, social, économique (en particulier ce qui fait création de valeur) qui est en mutation. Ceci avec des repères qui ne sont pas ceux habituellement connus.
  • Le propos ci-dessous esquisse des pistes, repères de pensée, axes de réponses à la question du titre. Au lecteur de poursuivre, de partager ses propres cheminements…
 

Quelques phrases comme boussole

1- « Le XXe siècle a changé de contrat, et inventé une autre légitimité, celle des droits de la nature »… -« La moralité, consiste à défendre la nature, et les générations futures, contre la force des lois » . [1]

2- « Ce n’est pas parce que c’est difficile à imaginer, et plus encore à réglementer, que cela n’arrivera pas » [2].

3- « Ce qui est rare à présent, ce n’est pas le capital, l’accès au marché, les compétences ou les technologies. Ce qui ne peut s’acheter, ce sont les relations entre ces facteurs, la façon de coopérer » [3]

4- « L’être heureux est sans doute celui qui, ici et maintenant, s’abandonne à une lecture inventive des formes familières et quotidiennes de son jardin, pour les métamorphoser en un monde nouveau, apprivoisé où tout se transforme sans pourtant jamais se dévoiler entièrement. » [4].

 

Lignes directrices

1- Illusion de Savoir : « Le principal obstacle à la découverte de la forme de la Terre, des continents, des océans, n’a pas été l’ignorance, mais l’illusion de savoir » [5]

2- Instruction : « A un enseignant qui me disait »notre métier n’est pas d’éduquer mais d’instruire… je lui ai rappelé la circulaire de Jean Jaurès : Vous enseignez moins ce que vous savez que vous n’enseignez ce que vous êtes » - Edgar Pisani.

3- Terres Inconnues : « Leurs journaux de bord, leur correspondance et les récits de leurs compagnons ont la fraîcheur des émotions sincères, des émerveillements qu’amplifiait le superlatif convenant aux mondes nouveaux. On peut y lire leurs motivations nobles, leur fierté parfois arrogante, leur assurance, leur triomphe et leur gloire.
On y déchiffre aussi, entre les lignes, leurs doutes, leur lassitude, leurs peurs, leur désarroi, leurs échecs et parfois leur détresse »
 [6]

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Comprendre le monde numérique

1- « Les mutations de notre présent bouleversent, les supports de l’écriture, la technique de sa reproduction et de sa dissémination, et les façons de lire. Une telle simultanéité est inédite dans l’histoire de l’humanité. » - Lecture face à l’écran : « Une lecture discontinue, segmentée, attachée au fragment plus qu’à la totalité. " [7]

2- « Le cyberespace : liaisons dynamiques entre les internautes (courriel, forums, messagerie instantanée..), les sites (hypertexte, adresses Ftp…) les machines (serveurs cache, intelligence artificielle, moteurs de recherche, peer-to-perr). … Les communautés virtuelles sont caractérisées par le lien faible. Cette mutation de la convivialité en relation individualisée à la société est une façon de restructurer le lien social lorsque les familles sont nucléaires, le travail sur mesure, les institutions en crise, à l’âge de l’ individualisme en réseau. Il est plus juste de considérer l’internaute comme un »colon« du virtuel, rattaché à une colonie, doté d’une légitimité et d’un pouvoir isolés. » [8]

 

Chacun son rythme… Faire alliance

1- « Si Durov (Telegram) et Zuckerberg (Facebook) lançaient des cryptomonnaies et autres technologies de décentralisation, ils en affaibliraient d’autant les Etats. L’enjeu est celui d’un transfert massif de souveraineté des Etats et institutions structurantes vers des systèmes numériques décentralisés »… [9]

2- « Si les entreprises françaises continuent à ignorer la nature profondément subversive de la révolution numérique et refusent de se positionner sur le long terme en développant leur capacité de rébellion et en inventant une nouvelle relation au monde et de nouveaux liens sociaux, nous perdrons la deuxième révolution numérique comme la première… La majorité des entreprises, start-ups incluses, n’a d’autres ambitions que de capter au plus vite une partie de la valeur existante plutôt que de se positionner sur le long terme en repensant les rapports de production, les échanges et le lien social. » [10]

3- « Faire communauté, c’est devenir une société de dons (munia) partagés… La finalité du don n’est pas la chose donnée (captant l’attention de l’économiste), ni même le geste du don (fascinant le moraliste), il est de créer l’alliance ou de la renouveler »." [11]
« Ce qui compte… c’est le premier geste, celui du défi adressé à l’autre d’entrer en reconnaissance… qui oblige l’autre à en faire autant… qui vaut signe de reconnaissance. » [12]

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Comment réussir ?

Faire l’effort de l’Attention

1- Actualisons :
« Le XXIe siècle a changé de contrat, et inventé une seconde légitimité, celle d’un contexte numérique acentré » [13] En l’absence de centres dominants… Local et Proximité sont partout… Global et Mondialisation nulle part.
« Une sphère dont le centre est partout, la circonférence nulle part » (Pascal - les Pensées).

2- Mémorisons :

« La façon de coopérer »
« Une telle simultanéité est inédite dans l’histoire de l’humanité »
« Lecture inventive des formes familières et quotidiennes »« Lecture attachée au fragment »
« Lien faible… Mutation de la convivialité »
« Internaute comme un colon du virtuel »
« L’illusion de savoir »
« Transfert massif de souveraineté »
« Capacité de rébellion »
« Finalité du Don… créer l’alliance »

 

Postures à adopter

1- Subsidiarité : « L’échelon le plus bas n’abandonne à l’échelon supérieur que ce qui est strictement nécessaire, et a contrario la compétence de la collectivité supérieure s’étend aux fonctions qu’elle peut remplir de manière plus efficace que les communautés de base. Il s’agit donc d’un principe de répartition mobile des compétences. Rien n’y serait préfixé. C’est le principe d’efficacité qui, à un moment donné, entraîne telle ligne de répartition. » [14]

2- Bien Commun, signal lancé par BlackRock en appellant les entreprises américaines à agir pour le bien commun Cf Local et Fonds d’Investissement, Gestion d’Actifs.

3- C’est en rêvant que se construit l’Europe : « Plus qu’économique ou politique, c’est une panne philosophique… Urgent de tout remettre à plat, de tenter de réélaborer en profondeur l’idée même de l’Europe. » [15]

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Quels enseignements

1- L’Ubérisation n’est pas la disparition ou le délitement, mais un processus rampant, violent se substituant à ce qui semble indéboulonnable. Une nouvelle forme de subsidiarité pouvant dès lors se définir comme :

  • « La communauté de proximité la plus adaptée n’abandonne à une communauté plus lointaine que ce qui est strictement nécessaire, et a contrario la compétence de la communauté la plus lointaine s’étend aux fonctions qu’elle peut remplir de manière plus adaptée que la communauté de proximité. »

 
2- Le Citoyen revient au Coeur des fonctions collectives. Après les lieux physiques ou numériques de type Agora… voici de nouvelles modalités :

 
3 La gestion des Biens Communs, les incitations / initiatives de la Chose Publique, le traitement équitable envers les territoires, la place du Droit (« autre légitimité, celle des droits de la nature ») avec les devoirs et obligations des individus, des acteurs publics, associatifs, privés… doivent trouver leurs modalités de décisions au sein des diverses communautés et selon les principes d’autonomie et de responsabilité de chacune. Le tout en exploitant avec discernement, dans un contexte d’égalité et de couverture numérique universelle, la digitalisation des services, produits ; et aussi l’intelligence artificielle, ou le télétravail, coworking et autres modalités émergentes de relations au travail du type Pratiques Coopératives, Collaboratives, Partages.

  • Dans cet esprit, il faut agir sans présupposés technocratiques, idéologiques ou technologiques, mais au contraire avec un esprit ouvert, curieux à l’instar des Découvreurs de Terres Inconnues en « compagnons ayant la fraîcheur des émotions sincères, des émerveillements qu’amplifiait le superlatif convenant aux mondes nouveaux » [6].
 

Conséquences probables

1- Etat [16] : Faut-il moderniser une utilité, des fonctions, une organisation, des compétences… adaptées au XIX et XXe ?

  • Ou identifier avec pragmatisme les besoins, modes d’actions, savoirs, acteurs… utiles à des fonctions collectives, évolutives et partagées pour notre XXIe siècle ? Ce siècle numérique acentré est bien plus instable que les précédents. Le Droit peut rester une base… mais en privilégiant les principes et non le détail… déjà dépassé à peine l’encre séché.
  • Quelle pérennité pour les composantes de l’Etat : secteurs d’actions, autorité, personnels, finances ?

 
2- Collectivités territoriales :

  • Qu’en déduire comme fonctions de subsidiarité numérique à adopter ; si l’ubérisation de l’Etat réduit ou accroît les contenus et les finances à déléguer ?
  • Quels champs d’autonomie occuper à l’heure du déploiement des biens communs ?
  • Quelle reconnaissance avoir à l’heure d’un citoyen colon du virtuel privilégiant les liens faibles ?

 
3- Banques : commencent à utiliser la technique du blockchain dans leurs propres échanges… mais ce qui fonde la fonction d’intermédiation de la banque, sa reconnaissance et son rôle dans la circulation des flux monétaires et d’une monnaie soumise à une autorité centrale est en interrogation :

  • Qu’en sera-t-il de ces fonctions clés avec les chrypto-monnaies numériques décentralisés y compris les monnaies locales ? Relire le propos « un système presque imparable pour démultiplier des échanges marchands désormais informels, invisibles des autorités de régulation et des Etats » Cf note [9] et sur le blockchain [17].

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En définitive, s’il faut

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Portulan-Cadran des Marées

« Inviter à rêver » pour l’Europe… « retrouver notre fierté » teinté de doute… « se préparer à ce qui n’arrivera pas » … devenir cet individu « colon du virtuel » dont la lecture est segmentée, attachée au fragment plus qu’à la totalité… vivre une « convivialité de liens faibles » … exprimer une « capacité de rébellion » … être « à l’écoute du don et faire alliance » … explorer une « lecture inventive » des formes familières et quotidiennes…

Pouvons-nous rester silencieux envers une chose publique dont le crédo est prioritairement la gestion comptable par seuil, la vision du court terme [18], une articulation entre les composantes de la société qui se fait par des distorsions excessives de l’une à l’autre ou par le mépris et la distance exprimés envers certains citoyens ?
Sans chercher d’Improbables Horizons - Trouver la bonne posture - Agir en influence ou encore sans courage de rompre avec l’immobilisme en prenant des risques [19] !

Local et Proximité demeurent dans cette instabilité récurrente, des repères fondés sur des valeurs humaines ancestrales, des liens nourris du vécu quotidien rythmés par quelques moments clés de vie collective. Ceci en communautés personnelles ou professionnelles… sur des territoires géographiques ou numériques.

A nous de trouver le rythme régulier du monde numérique à l’instar du cadran des marées si utile à la navigation.

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NB : Liens de cette rubrique, en écho aux propos ci-dessus :

 
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A parcourir ce livre retraçant la construction des Portulans premières cartes marines du XIII° au XVIIe siècle [20].

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Portulans-Livre-Couv1

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Portulans-Livre-Couv2


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Forum

Vos commentaires sont rassemblés ci-dessous. Formulaire ci-dessus.

Par Gabriel - 28/01/2018

Pas mal de souligner le sujet qui fait « débat ». Article, très enrichissant.

La séquence : Illusion de Savoir : « Le principal obstacle à la découverte de la forme de la Terre, des continents, des océans, n’a pas été l’ignorance, mais l’illusion de savoir », me semble le plus d’actualité pour nos jeunes … L’illusion de savoir généré par le Web, et sa profusion d’infos qui sont plus ou moins fiables, pertinentes ou d’actualité.

C’est plus sur le « savoir trouver » l’info que sur le « savoir » en lui-même qui est en jeu. Sur le site Wikipédia… on devrait avoir un peu plus de « savoir discerner ». Les contenus étant rédigés par des individus lambda, et non la référence qui dispense la connaissance recherchée.

Le vecteur principal de mes deux réflexions est la vitesse ! C’est la rapidité d’acquisition de l’info et par les moyens les plus rapides (pas toujours les plus fiables). Cela au détriment du sérieux et de la consistance du savoir mis à disposition…

Sinon, c’est une bonne idée que de permettre une remontée d’informations « complémentaires » à l’info initiale par les lecteurs locaux (rajout d’une précision, question pratique en regard à l’info locale du départ, etc.)

Pour lancer une première action de « débat », il faut avoir la coopération d’un élu ou du parti politique qui veut, soit s’implanter, soit conforter son implantation locale… sinon, on risque de ne rester que sur bla-bla, potins et autres discours sans grand intérêt pour l’information locale.… Sur les 36000 communes de France, le bouche à oreille fonctionnera pour utilisation du site, comme lieu d’échanges entre locaux.

Par Victor - 04/02/2018

  • L’article : “Tellement évident mais tellement perturbant"
  • Avis : réponse, contribution, point de vue sur le sujet… : "J’aime ces cartes qui me donnent l’impression d’être un explorateur, peut-être même un corsaire des temps modernes ! Ces nouvelles contrées nous réservent des surprises.
  • @Gabriel : autant que le problème de la pertinence de wikipedia, il me semble que l’un des biais de l’utilisation du web est la tendance à l’entre-soi, une sorte de ghettoïsation des communautés et du savoir, à tous les niveaux de la société. Certaines communautés deviennent visibles sur internet parce qu’elles veulent s’y afficher, d’autres peuvent être largement invisibles. Ces communautés virtuelles tendent à conforter des sentiments d’appartenance et à exclure l’Autre. L’un des enjeux de la puissance publique est donc bien de dynamiser un « numérique local » afin de dynamiter les « barrières virtuelles ». Il faut alors aussi accepter le débat, la contradiction et la controverse. Est-ce qu’on pourrait dire qu’un marqueur d’une « collectivité numérique » serait une collectivité qui disposerait d’un forum ouvert, animé et non modéré a priori ?"

 

Par Gabriel - 04/02/2018
@Victor : « « Ces communautés virtuelles tendent à conforter des sentiments d’appartenance et à exclure l’Autre. » Oui ! Mêmes pôles d’intérêt, partage de mêmes valeurs…. Mais aussi ce qui alimente peut-être ces sites web (souvent très dogmatiques…) c’est l’adhésion à un « gourou », … là on fait partie de… ; ou le simple sentiment d’exister puisque on a pu s’exprimer sur le Web et que l’on peut être lu par autrui… A mon avis, se positionnant résolument sur le « Local », l’intérêt de ce site est de pouvoir offrir l’opportunité au citoyen « communal » de se faire l’acteur de la vie local et/ou de se faire l’interlocuteur direct de la Commune et de ses élites . »

Par André Brouchet- 29/01/2018

Effectivement bien intéressant et bien argumenté ! La citation d’Edgar Pisani est forte et résume pour moi la problématique. Tant que l’exemple n’est donné qu’au travers des medias et de la starification des peoples on n’avance pas beaucoup !
J’envoie le texte à un responsable local de centre social. On verra s’il prend le temps de te lire, et d’en tirer des conclusions quant à sa pratique locale…

Par Arthur - 3/02/2018

Article très complet et tout est dit … mais les interlocuteurs visés peuvent-ils l’entendre ? L’Etat semble dans les plans de départs, les grandes métropoles tentent de s’imposer aux côtés des régions. Les villes moyennes ont du mal à résister…
Le numérique suscite méfiance et incompréhension (« labs », « hackathon »… donnant l’impression que des choses se font.)
Oui, il faut arriver à influencer le local. Qu’attendrait-on d’un territoire dynamique ? Qu’est-ce qui marquerait un véritable changement d’approche ? Sur quoi les acteurs locaux peuvent-ils oser un challenge ?

Par Gabriel - 04/02/2018
@Arthur : « « Qu’attendrait-on d’un territoire dynamique ? »…« Sur quoi les acteurs locaux peuvent-ils oser un challenge ? »… ce que je disais sur l’opportunité au citoyen « communal » de devenir un réel citoyen acteur. Fini les sempiternelles « râleries » concernant, tels travaux ou telles nuisances issues des décisions « unilatérales » de la Commune. Quand je dis décisions unilatérales, j’évoque les situations rencontrées, parfois, de blocage de l’opposition au conseil municipal, ou au « consensus » de celui-ci car trop majoritaire… Le citoyen peut oser le challenge de proposer d’autres pistes que celles « traditionnelles » et rarement évoquées en conseil municipal et offrir ainsi des opportunités de solutions inexploitées, et sortir du « consensus de la pensée unique bienséante »… mais qui n’est pas « universellement commune »… Serais-je provocateur ? Je suis heureux d’avoir trouvé ce site ou Forum qui se centre sur le local. Le présent article me semble une très belle réalisation, et qui nous offre, un superbe outil, que les Communes et autres organisations locales pourraient offrir à leurs citoyens communaux. »

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le 27 janvier 2018 par Jacques Chatignoux Opérateur
modifie le 10 septembre 2018

Notes

[1] Cf Notre Drame des Lois - Roger-Pol Droit

[2] Cf Le bitcoin, une étape logique de l’histoire monétaire - JM.Vittori sur les cryptomonnaies.

[3] cf l’ouvrage « La logique de l’informel - A la découverte des jeux de pouvoirs dans l’entreprise » par Gérald Pavy - Ed d’Organisation.

[4] Prendre en Responsabilité notre Destin et Ré-Enchanter l’Europe du Local - Le Ré-enchantement du Territoire (Le territoire dans les sillages de la complexité) - Michel Roux.

[5] « Les Découvreurs » de Daniel Boorstin Ed R.Laffont

[6] François Bellec - Livre des terres inconnues, journaux de bord des navigateurs (XVe – XIXe siècles), Paris : Le Chêne, 2000.

[7] Cf L’écrit et l’écran, une révolution en marche, par Roger Chartier - Leçon inaugurale au Collège de France Le Monde du 13-oct-2007 : "N’est-elle pas, de ce fait, l’héritière directe des pratiques permises et suggérées par le codex ? Celui-ci invite, en effet, à feuilleter les textes, en prenant appui sur leurs index ou bien à »sauts et gambades« comme disait Montaigne, à comparer des passages, comme le voulait la lecture typologique de la Bible, ou à extraire et copier citations et sentences, ainsi que l’exigeait la technique humaniste des lieux communs » - Cf aussi Analyse spécifique : Inégalités de l’internet : du continu aux fragments.

[8] Solveig Godeluck - la géopolitique d’internet - Ed La découverte

[9] Cf Le nouvel âge de la révolution numérique par Gilles Badinet (digital champion France auprès Commission européenne) : « Deux prises de parole : Mark Zuckerberg, (…) parlant de l’importance qu’il peut y avoir à décentraliser la technologie et à la mettre dans les mains des individus plutôt que dans des plates-formes. (…) Par ailleurs, Pavel Durov, associerait Telegram, une messagerie largement décentralisée et hautement sécurisée, avec une crypto-monnaie, Durov créerait un système presque imparable pour démultiplier des échanges marchands désormais informels, invisibles des autorités de régulation et des Etats. Pour bien saisir les enjeux de cette décentralisation, il faut comprendre que ces services sont capables de créer des systèmes de transactions (valeurs financières, données, services, biens physiques) sans nécessairement avoir d’autorité centrale… »

[10] La France doit accélérer sa révolution numérique.

[11] Le prix de la vérité - le don, l’argent, la philosophie par Marcel Hénaff - Ed Seuil

[12] Revue Esprit Fév 2002 : Y a-t-il encore des biens non marchands ? : Citation intégrale « Ce qui compte du point de vue du noème du don cérémoniel, c’est le premier geste, celui du défi adressé à l’autre d’entrer en reconnaissance, l’appel qui lui est lancé, depuis le don non d’un bien mais de soi-même ou de quelque chose de soi qui en tient lieu, qui oblige l’autre à en faire »autant« , non dans une égalité proportionnelle des présents, mais dans une asymétrie tenant à l’inévaluable et qui vaut signe de reconnaissance. »

[13] Cf Ce qu’est un réseau acentré. Le caractère acentré (préfixe a- signifie « pas » ou « sans ») du réseau numérique induit une relocalisation du monde - sans centres dominants. Remettre au même niveau (dans un des points d’interconnexion du réseau) par ex : masse de connaissances et masse de production. La neutralité du net le conforte en refusant toute discrimination envers la source, la destination ou le contenu de l’information transmise sur le réseau :

  • "Le modèle de développement d’Internet est d’être totalement acentré. Il n’y a pas de centre, pas de partie plus importante ou par principe plus grosse que les autres, afin de rendre l’ensemble indestructible..…
  • Possibilité de détruire un chemin du réseau sans compromettre ce dernier… Le réseau lui n’est, sur le principe qu’un ensemble de câbles reliant les ordinateurs les uns aux autres et par lesquels circulent les données numériques…
  • L’Intelligence est à la périphérie du réseau…"

[14] Monde diplomatique Maastricht entre le refus et la fuite en avant - Le principe de subsidiarité : enjeu majeur, débat confus, Monique Chemiller-Gendreau, nous livre quelques repères sur le concept « dans la ligne de Thomas d’Aquin » - et aussi Subsidiarité Publique (Cet article est un fil dans une réflexion diffuse sur l’impact et la nature même d’une société de réseaux)

[15] Cf Une nouvelle idée de l’Europe est-elle possible ? Roger-Pol Droit.

[16] 3 repères sur le mot Etat :

  • ensemble de personnes vivant sur un territoire déterminé et soumis à un gouvernement donné.
  • forme d’organisation que la société utilise pour s’orienter et se gérer.
  • ensemble des pouvoirs d’autorité et de contrainte collective que la nation possède sur les citoyens et les individus en vue de faire prévaloir ce qu’on appelle l’intérêt général.

[17] Sur Banques et Blockchin : La finance et les banques ubérisées par la blockchain ? - Blockchain » : les banques passent aux travaux pratiques pour financer l’export - « Blockchain » : pourquoi les plus grandes banques mondiales s’intéressent à la technologie qui a créé le Bitcoin - Le « blockchain », nouvel eldorado numérique des banques - La Blockchain autorisée pour le transfert de titres en France.

[18] Cf par Patrick Artus L’économie sous la dictature du court terme  : « Depuis les « subprimes », les pays développés ont conduit des politiques extrêmement expansionnistes, sans tenir compte de leurs possibles effets sur le long terme… Bien après que la récession soit terminée… Si les déficits publics se redressent, c’est parce que la croissance est plus forte, pas du tout parce que les politiques budgétaires sont devenues plus restrictives… Lorsqu’il y aura normalisation des taux d’intérêt à long terme, les Etats, pour assurer leur solvabilité, devront soit augmenter la pression fiscale, soit réduire des dépenses publiques qui peuvent être utiles à la croissance… L’excès de liquidité est très dangereux à long terme : il génère des bulles sur les prix des actifs. ».

[19] Cf A propos du dernier livre de Nassim Nicholas Taleb - « Jouer sa peau : Asymétries cachées dans la vie quotidienne » Cf aussi « Un bréviaire contre l’immobilisme » les Echos du 27/01/18 : « La malédiction de la modernité, c’est qu’une catégorie de personnes ne cesse d’augmenter au sein de la population… plus douée pour expliquer que pour faire. Elle est illustrée dans la figure de l’intellectuel et néanmoins idiot (INI). Ce »mandarin« omniscient , coupé du réel, raisonne dans le vide et ne met jamais sa peau en jeu. Il »méprise« le »local« … La modernité préfère l’abstrait au particulier… Lecteur de Sénèque l’auteur fait sienne la formule »Vole« sui signifie »Sois fort et sois digne«  : si vous ne risquez rien, vous n’êtes rien. »

[20] Sur les portulans : Définition - Des cartes antiques étonnantes - Wikipédia - Modes de fabrication et usages des cartes portulans - Du vide au plein : la connaissance du monde par les portulans.