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Titre du dossier :REVENIR AU TERRITOIRE : UN ENJEU POUR LE DÉVELOPPEMENT
C’est bien connu, Sol & civilisation a l’habitude de fournir des dossiers fort intéressants.
Revenir au territoire : le titre est bien choisi car en effet, les spécialistes des questions territoriales vont s’y reconnaître. Plus de 150 pages agrémentées de fort beaux schémas dont le caractère pédagogique sera grandement apprécié de la part d’enseignants ou de conférenciers (pour autant qu’ils mentionnent la source).
Pour ceux qui fréquentent les sociologues sans en être, on leur offre un résumé de la thèse d’E. Morin sur la complexité en montrant comment elle peut être utile pour les études territoriales.
Le tout débute par une définition du développement local suivi de celle du développement territorial. Les définitions offertes ne me posent pas problème. Par ailleurs ce qui me gêne énormément c’est la chronologie présentée. Qui va croire que le développement local a débuté en France en 1965 alors que l’expression n’était même pas utilisée avant l’avènement de la gauche au pouvoir en…1981.
Même chose : on fait débuter l’intérêt envers le développement territorial en 1975, alors qu’il faudra attendre la fin du XXè siècle pour commencer à en parler. Ceci en France comme au Québec.
On trouve des définitions de la compétitivité territoriale et du développement durable sans mentionner de dates heureusement…
=> En P. 55 on lit ceci :
On a distingué à ce propos le « territoire de projet » qui se limite à des coopérations ou des partenariats utilitaires, du « projet de territoire » davantage collaboratif. Si la première notion renvoie à la connexion d’intérêts individuels, la seconde postule que les acteurs découvrent l’importance de dépasser leur logique propre pour construire de nouvelles solidarités. Notons à cette occasion que ces « projets de territoire » supposent une « géographie variable » qui démontre l’illusion d’un territoire intangible ayant des caractéristiques universalisables.
Intéressant pour quelqu’un, comme moi, qui s’est toujours demandé si on ne se payait pas la tête de quelqu’un en faisant ce distingo ne l’ayant jamais pris au sérieux.
=> P.60 : Le territoire peut se définir
comme un espace « vécu, représenté et approprié ». Le territoire est donc vu ici comme l’espace d’une émergence collective et le fruit d’un « construit social ». Il s’agit presque toujours d’un ensemble composite avec un noyau dur (le lieu accueillant les personnes prêtes à s’asseoir autour d’une table pour parler ensemble d’un avenir commun).
=> P. 68 : très beau tableau distinguant : DL - DT- & DD
=> P. 97 : on parle de territoire-entreprise
Plus loin on peut lire que manager un territoire consiste de ce point de vue à gérer positivement la complexité en introduisant une quadruple cohérence :
- la cohérence intra-sectorielle ;
- la cohérence technico-organisationnelle ;
- la cohérence technico-organisationnelle ;
- la cohérence territoriale d’ensemble.
=> P. 120 : bibliographie intéressante
ANNEXE : Le tout se termine par des compléments d’information sur la complexité.
=> P. 122 : on parle de proximité organisée définie comme étant la capacité qu’offre une organisation de faire interagir ses membres.
Oui : une lecture recommandée.
André Joyal